Qu’avez-vous loupé cette semaine ? Voici notre revue de presse hebdomadaire : un concentré de décryptages économie et entreprises !
Économie
En bref
Séisme économique à venir ? Les États-Unis sont englués depuis plusieurs semaines dans un risque de défaut. L’exécutif américain se mobilise pour essayer de trouver des solutions afin d’éviter un cataclysme économique mondial. Mais un nouveau signe vient assombrir encore un peu l’horizon : l’agence Fitch place la note AAA du pays « sous surveillance » pour préparer une future baisse. En France, c’est la loi sur le partage de la valeur qui a occupé les esprits et les agendas. Le projet initial a été amendé pour inclure le fameux dispositif concernant les bénéfices exceptionnels des entreprises voulu par Emmanuel Macron. En accord avec les syndicats et le patronat, l’exécutif a donc choisi de renvoyer à la négociation d’entreprise la définition de « superprofits » pour qu’elle n’incombe pas au seul employeur. Certaines entreprises n’ont pas attendu la force de la loi pour partager la valeur en leur sein. À travers différents dispositifs, elles permettent à leurs salariés de voir leur travail rétribué… à sa juste valeur ?
En détail
- Fitch place la note AAA des États-Unis sous surveillance en vue d’une possible baisse
- Bénéfices exceptionnels des entreprises : le gouvernement corrige sa copie 🔒
- Partage de la valeur : les dirigeants chrétiens mettent déjà en œuvre le projet de loi 🔒
RSE
En bref
Selon un rapport de l’économiste Jean Pisani-Ferry, la transition écologique demande un déploiement fiscal inédit, notamment un impôt de 10% sur le patrimoine financier des plus aisés. Bercy a cependant rejeté l’idée d’un « ISF vert » afin de baisser la pression fiscale dans le pays. Les entreprises sont sous le feu de critiques de faire du greenwashing en se reposant sur un système de crédits carbone de plus en plus discrédité. En effet, le Parlement européen cherche à interdire à ces entreprises n’appliquant aucun moyen de réduction directe d’émissions de CO2 d’utiliser les termes « net zero » ou « neutralité carbone ». Après 3 ans à la tête du Mouvement Impact, Eva Sadoun et Jean Moreau se retirent, remplacés par Julia Faure et Pascal Demurger. Accordant toute leur confiance à la créatrice de Loom et au DG de la MAIF, les deux sortants font le bilan : « nous avons montré que des dirigeants ont envie de régulation, de transformation et de changement et qu’ils gagent qu’un autre modèle économique est possible ».
En détail
- Transition écologique : le gouvernement opposé à la création d’un « ISF vert » 🔒
- Exit le greenwashing, l’Union Européenne va encadrer l’utilisation du terme « neutralité carbone »
- Eva Sadoun et Jean Moreau du Mouvement Impact : « Nous avons montré qu’il y a de l’espace pour des propositions radicales dans le monde économique »
Cybersécurité
En bref
Dans la continuité de son objectif de sécurisation de son cyberespace, l’Union européenne inaugure un nouvel organisme à Bucarest. Nommé le Centre européen des compétences en cybersécurité, cet organisme financera des fonds de soutien à l’innovation et assurera un suivi technique de ces initiatives. Parallèlement, le Parlement européen votera prochainement sur l’IA protection Act, le premier texte mondial qui vise à réguler la commercialisation et l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA). Après les municipalités et les centres médicaux, c’est le secteur maritime qui tombe dans le collimateur des cybercriminels. Selon l’association France Cyber Maritime ces attaques sont en hausse de plus de 235% par rapport à 2020. C’est un enjeu particulièrement important pour l’économie lorsque l’on considère que 80% des marchandises mondiales transitent par bateau.
En détail
- Le Centre européen des compétences en cybersécurité inauguré à Bucarest 🔒
- Protection des données et éthique : l’importance de l’IA Act européen
- Le secteur maritime en pleine (cyber) tempête
Leadership
En bref
C’est un risque que les entreprises négligent trop souvent : l’absentéisme de leurs salariés. Il a atteint des sommets l’an dernier, selon une étude menée par Axa. L’assureur identifie les variants du coronavirus comme une explication possible de ce pic. Mais alerte surtout sur une tendance de fond incarnée par la hausse des troubles latents, notamment psychologiques. Un véritable fléau dont les entreprises doivent se préoccuper si elles veulent préserver leur main d’œuvre. Un challenge dont les managers doivent se saisir, y compris dans des périodes d’incertitude. C’est leur quotidien, ce qui ne le rend pas plus facile pour autant. Dans son livre Start-Up Story, Alexandre Pachulski, co-fondateur de Talentsoft, dévoile quelques clés qui permettent aux meilleurs décideurs de manœuvrer et surtout de trancher en disposant de peu de visibilité. Un défi y compris pour des grands groupes, comme en témoigne l’exemple de TotalEnergies, dont la gestion de crise est un contre-exemple absolu. Montrée du doigt pour diverses raisons, l’entreprise voit son image être encore dégradée par une communication réactive et dépassée.
En détail
- L’absentéisme en entreprise a atteint des records en 2022, selon une étude
- Management : savoir prendre des décisions dans l’incertitude
- La gestion de crise chez TotalEnergies, une communication hors-sol 🔒
Investissement
En bref
Plus de diversité et d’inclusion ! C’est l’objectif affiché par 9 fonds d’investissement qui s’engagent à inclure des clauses dédiées dans les pactes d’actionnaires signés avec leurs participations. Concrètement, cela oblige les entreprises à nommer un responsable, mettre en place des formations, des pratiques de recrutement et des indicateurs de suivi sur le sujet, dans un délai de 6 à 12 mois après la levée de fonds. D’autres sont plus préoccupés par leur propre survie. Il faut dire qu’avec le retournement de la conjoncture économique, les ventes de participations n’atteignent plus les montants espérés. Ce qui risque de faire passer certains investisseurs dans la catégorie « zombies ». Ils gardent leurs participations dans les entreprises sans parvenir à les vendre et ne peuvent plus non plus espérer relever de l’argent auprès de leurs propres investisseurs. Un fléau pour les entreprises dont ils sont actionnaires. Au contraire des gestionnaires d’actifs, « invisibles » du plus grand nombre et pourtant de plus en plus actifs sur les marchés.