Qu’avez-vous loupé cette semaine ? Voici notre revue de presse hebdomadaire : un concentré de décryptages économie et entreprises !
Économie
En bref
Cette semaine a été placée sous le signe de la planification ! En France, c’est le plan pour l’industrie verte qui occupe le gouvernement. 13 articles ont déjà été présentés au Conseil national de la transition écologique. Au menu : de la simplification administrative… mais aucun indice sur des incitations financières (fiscales ou subventions), au grand dam des industriels. La Mission French Tech a de son côté présenté son programme French Tech 2030 pour accompagner des champions tricolores de l’innovation à l’export. Autant de plans et programmes qui doivent donner aux entreprises des outils, des moyens financiers et surtout de la visibilité sur l’évolution de leur activité. Et elles en ont bien besoin : reçu par l’Élysée en début de semaine, le patron de la CPME a rappelé que les défaillances sont reparties à la hausse. Et ont même dépassé leur niveau pré-Covid… Consciente qu’elle doit réagir, l’Europe a dévoilé cette semaine un plan d’investissements destiné au secteur des semi-conducteurs pour réduire la dépendance européenne aux importations étrangères. Et a adopté son Cyber Solidarity Act. Des plans d’action qui font écho à la frénésie régulatoire dont elle a fait preuve ces dernières années pour revenir dans la course technologique mondiale.
En détail
- Le plan du gouvernement pour faire décoller l’industrie verte se précise
- François Asselin, président de la CPME : « En 2023, les choses se durcissent pour beaucoup d’entreprises » 🔒
- La régulation, joker de l’Europe dans le nouvel ordre technologique mondial 🔒
RSE
En bref
La prise de conscience environnementale s’intensifie dans le monde de l’investissement. Ainsi, le label d’investissement responsable ISR vient de se renouveler en adoptant des critères plus stricts, avec notamment une réduction de l’exposition aux énergies fossiles. De même, les PME prennent conscience de l’urgence d’agir face au changement climatique, comme le montre une étude qui révèle que plus de 50% d’entre elles considèrent cette action comme primordiale. Mais elles restent pessimistes quant aux objectifs fixés : 21% estiment le plan gouvernemental de réduction des gaz à effet de serre d’ici 2030 inatteignable. Les actionnaires sont également de plus en plus exigeants quant à l’impact environnemental des entreprises dans lesquelles ils placent leur argent. C’est ainsi que 16 fonds d’investissements détenant 1,5% du groupe Engie ont réussi à imposer une discussion autour de la politique climatique de l’entreprise. Elle promet d’atteindre la neutralité carbone en 2045.
En détail
- Plus strict, moins d’énergies fossiles: le label d’investissement responsable fait peau neuve
- Changement climatique : 1 PME sur 2 estime urgent d’agir
- Engie : des investisseurs imposent une discussion autour du climat 🔒
Cybersécurité
En bref
La sécurité informatique reste une préoccupation majeure pour les grandes entreprises, et les investissements dans ce domaine commencent à porter leurs fruits. En effet, le nombre de grandes entreprises très vulnérables aux ransomwares est en baisse par rapport à l’année dernière. Les PME et les administrations publiques doivent maintenant suivre l’exemple car elles deviennent des cibles pour les cybercriminels. Du côté des grands noms de la cybersécurité, l’avenir d’Evidian, la filiale cybersécurité d’Atos, est incertain depuis le retrait d’Airbus du projet… qui réfléchit à d’autres formes de partenariat. Par ailleurs, la communauté open source s’inquiète de la réglementation européenne sur la sécurité de l’IoT. Elle risque d’entraver le développement des technologies open source, qui reposent sur une logique de partage et de collaboration.
En détail
- Cybersécurité : les investissements des grands groupes ont payé 🔒
- Airbus et Dassault prêts à repartir à l’assaut d’Atos
- La réglementation européenne sur la sécurité de l’IoT inquiète la communauté open source
Leadership
En bref
C’était sa décision mais était-ce la bonne ? Elon Musk a reconnu que le rachat de Twitter n’était pas une opération rentable. À l’heure actuelle, l’entreprise vaut moins de la moitié de son prix d’achat. C’est là toute la force d’un leader : arriver à ses fins en parvenant à convaincre ceux qui l’entourent. Souvent utilisé à tort, le terme de leadership recouvre chez chacun une définition différente. Au risque d’en diluer le sens… et la force ! Reste qu’au-delà des soft skills attribuées à un leader, il doit aussi pouvoir se reposer sur des décisions pragmatiques, guidées par les données. Et celles-ci ne manquent pas ! Au point même de paralyser un tiers des dirigeants, submergés par les chiffres. De quoi rendre indispensables les responsables data chargés de les trier, les hiérarchiser et les analyser.
En détail
- Elon Musk admet que le rachat de Twitter n’était pas « financièrement raisonnable »
- Le leadership est-il une imposture ?
- Dirigeants et data : la grande incompréhension 🔒
Investissement
En bref
La transition écologique de l’industrie sera t-elle financée par… des mineurs ? C’est une des idées du gouvernement, présente dans l’avant-projet de loi sur l’industrie verte. Elle présente le double intérêt de flécher l’épargne des Français vers l’économie réelle et de financer le verdissement de l’économie. Les contours du plan d’épargne « avenir climat » restent cependant encore flous. Puiser dans l’argent qui dort sur les comptes en banque des Français, c’est aussi l’idée de Paul Midy, qui a présenté cette semaine ses pistes pour soutenir l’investissement dans les start-up et les PME innovantes. En instaurant notamment des déductions fiscales pour les investissements dans les deeptechs. Pas de quoi concurrencer cependant les fonds d’investissement. Et les acteurs français s’en sortent plutôt bien, selon une étude européenne. Même s’ils connaissent peu d’exits à très forte rentabilité, ils présentent un meilleur bilan financier que leurs homologues européens. Et créent davantage d’emplois !
