Qu’avez-vous loupé cette semaine ? Voici notre revue de presse hebdomadaire : un concentré de décryptages économie et entreprises !
Économie
En bref
Le partage de la valeur en entreprise arrive à l’Assemblée. Plusieurs expérimentations seront menées dans les 5 prochaines années, notamment l’obligation pour les entreprises de 11 à 49 salariés de proposer au moins un outil de partage de la valeur – si elles répondent à certains critères en matière de résultat financier. Les députés cherchent à trouver l’équilibre entre un coup de pouce aux salariés, nécessaire en pleine inflation, et une certaine sécurité financière pour des entreprises au bord de l’implosion après plusieurs crises successives. D’autant que trop peu de PME sont encore au fait de l’ensemble des risques qu’elles courent. Et sont donc bien incapables de les mesurer correctement…
En détail
- À qui va profiter la loi sur le partage de la valeur ? 🔒
- Le long chemin des PME vers la gestion des risques 🔒
RSE
En bref
Des milliers de sites industriels vont devoir mener une campagne d’identification et d’analyse de leurs rejets de PFAS. Surnommés les « polluants éternels », ces microplastiques se retrouvent partout dans notre environnement et notre organisme. De son côté, le Haut Conseil pour le climat a publié son cinquième rapport annuel, évaluant l’action climatique du gouvernement français. Il souligne que l’action publique n’est pas suffisante pour garantir les objectifs de 2030 et recommande à la France de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40%. Par ailleurs, un rapport a été publié par quatre sénatrices sur la santé des femmes au travail, dans lequel elles rejettent la proposition d’instaurer un congé menstruel. Elles recommandent plutôt de reconnaître l’endométriose comme une affection chronique.
En détail
- « Polluants éternels » : les sites industriels français vont devoir analyser leurs rejets
- Urgence climatique : le rapport accablant du Haut Conseil pour le climat sur le retard de la France
- Un rapport sénatorial écarte la mise en place d’un congé menstruel
Cybersécurité
En bref
Une solution à dupliquer en France ? Aux États-Unis, la Commission fédérale de réglementation de l’énergie permet désormais aux services publics d’électricité de financer des investissements dans la cybersécurité en augmentant les factures d’électricité de leurs clients. Cette mesure vise à aider les propriétaires et les opérateurs qui manquent de ressources à renforcer leur protection contre les cyberattaques malveillantes. Elle est d’autant plus importante que les pertes se chiffrent en milliards, comme l’a récemment souligné pour la France une étude du cabinet Astérès. Celle-ci démontre cependant le manque de données fiables dans le secteur et la difficulté pour les entreprises comme pour les experts de chiffrer les dégâts. L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) alerte, elle, sur les risques croissants de cyberattaque pour les avocats. Les cybercriminels s’intéressent de plus en plus aux importantes quantités de données présentes dans les documents juridiques.
En détail
- Quand la cybersécurité sort de la facture d’électricité des clients
- Coût des attaques informatiques en France : 2 milliards d’euros ! Une estimation bienvenue mais à prendre avec des pincettes
- Les avocats de plus en plus ciblés par les hackers, alerte l’ANSSI
Leadership
En bref
La simplification, ce n’est pas que pour l’administration ! Pour décider intelligemment, il faut comprendre les tenants et les aboutissants d’une situation. Et donc la rendre intelligible. Simplifier au maximum, c’est se donner toutes les chances de pouvoir trancher plus vite et de façon responsable. Car dans une entreprise comme en matière de transition écologique, ne rien faire, c’est prendre le risque de se faire dépasser – ou réduire à néant. Les dirigeants cherchent au contraire à ancrer leur entreprise dans le long terme. Et pour pérenniser leur activité, ils ont tout une gamme d’outils à leur disposition. À commencer par le lâcher-prise, très différent du laisser-aller. Laisser ses émotions s’exprimer est une autre forme de la maîtrise de soi, plaide Isabelle Bastide, présidente de PageGroup France, dans une tribune.
En détail
- Pour décider, il faut simplifier
- Comment assurer la pérennité d’une entreprise ?
- Le cadre dirigeant, peut-il laisser parler ses émotions ?
Investissement
En bref
Un petit pas pour les investisseurs institutionnels, un grand pas pour le private equity. Le plan Tibi 2, annoncé il y a quelques jours par Emmanuel Macron, se concrétise. 28 investisseurs institutionnels (dont 6 nouveaux par rapport au premier volet) apporteront les 7 milliards d’euros promis. Avec l’espoir qu’ils engendrent le même effet levier que le premier opus. À l’époque, les 6 milliards débloqués avaient débouché sur quelque 30 milliards investis. De quoi rassurer les fonds de private equity, qui multiplient les clauses afin de sécuriser au mieux leurs prises de position. Face à la chute des valorisations, ils dégainent un véritable arsenal juridique pour espérer récupérer leurs billes. Les investisseurs sont aussi de plus en plus attentifs aux technologies d’intelligence artificielle. Ils exigent de leurs participations le respect de normes éthiques en échange de leur soutien financier.