C’est un trésor facilement accessible : les données collectées par les entreprises sont nombreuses, précieuses et encore trop mal protégées. Alors que plus d’une entreprise française sur deux a été victime en 2021 d’une cyberattaque, l’exploitation d’une faille de sécurité reste – derrière le phishing – la principale cause de vulnérabilité.
Sans surprise, les fuites, vols et pertes de données se multiplient. Les conséquences sont multiples et parfois dévastatrices, pouvant mener l’entreprise jusqu’à la faillite. La marque de lingerie Lise Charmel peut en témoigner : fin 2019, après le cryptage de ses serveurs et le refus de l’entreprise de payer la rançon exigée par les pirates, elle a dû reconstruire ses infrastructures à partir des rares données sauvegardées et reconstituer progressivement les données manquantes. Gestion des stocks, fichier clients, base de fournisseurs… Il a fallu repartir de zéro. Dix mois et un redressement judiciaire plus tard, l’entreprise a fini par retrouver ses moyens de production et de distribution.
Au-delà des répercussions pour l’entreprise touchée, c’est toute sa chaîne de valeur qui est affectée. Fournisseurs, partenaires et clients se retrouvent exposés à l’utilisation malveillante de données les concernant. En entamant leur confiance placée dans l’entreprise victime, les pirates informatiques hypothèquent un peu plus ses chances de se remettre d’une violation de données.