Le média des entreprises qui construisent la société de demain

TotalEnergies poursuit Greenpeace en justice pour avoir surévalué son empreinte carbone

Un panneau TotalEnergies pris devant le siège de l'entreprise
© olrat via iStock

L’ONG Greenpeace accuse TotalEnergies d’avoir pollué 4 fois plus que ce qu'il a déclaré. Le géant pétrolier répond par une assignation en justice.

Ce mercredi 3 mai, l’ONG Greenpeace a annoncé sur son site que le pétrogazier Total la poursuivait en justice devant le tribunal judiciaire de Paris. L’entreprise réclame une somme symbolique de 1 euro de dommages et intérêts, ainsi que le retrait d’un rapport que l’ONG a publié fin novembre 2022. Celui-ci estime que l’empreinte carbone de Total en 2019 a été 4 fois supérieure à celle déclarée par le groupe français. Il s’agit d’un « procès bâillon » selon Greenpeace.

Une divergence sur le calcul des émissions

Dans ce rapport, que Greenpeace a commandé auprès du cabinet indépendant Factor-X, TotalEnergies est accusé d’avoir émis au total 1,6 milliard de tonnes équivalent CO2 en 2019. L’entreprise n’en a cependant déclaré que 455 millions cette année-là.

Total aurait donné « peu de détails sur sa méthodologie », contrairement à Shell, dont le bilan carbone est pourtant 3,6 fois supérieur « pour une production de pétrole et de gaz à peine 22% supérieure » à celle de Total, selon l’ONG. Greenpeace a également intenté une procédure contre Total devant le même tribunal judiciaire pour greenwashing et pour pratiques commerciales trompeuses.

Cependant, TotalEnergies défend sa déclaration d’émissions, dénonçant notamment un manque de rigueur et un militantisme de la part de Greenpeace. « Greenpeace et Factor-X ont diffusé des informations fausses et trompeuses, reposant sur une méthodologie contestable et comportant de multiples erreurs », assure Total.

L’ouverture du volet juridique du débat sur la comptabilité carbone

Ce procès permettra d’ouvrir un débat juridique sur les méthodes de comptabilité carbone. En effet, la méthode actuelle utilisée par TotalEnergies, ainsi qu’une majorité des grandes entreprises, se fonde sur le protocole GHG. Il s’agit d’un standard créé en 1998 par des ONG telles que l’Institut des ressources mondiales (WRI) mais aussi les géants industriels BP et General Motors.

Ces méthodes de calcul sont complexes et ouvrent la porte à l’interprétation. Des mesures standardisées sont donc nécessaires pour assurer une transition écologique cohérente avec le contexte environnemental.

Rejoignez la discussion !

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Mélanie Roosen & Géraldine Russell

2.jpg
3.jpeg

vous accompagnent chaque semaine sur Intelekto

le média dédié aux entreprises façonnant l’avenir de notre société

Recevez toutes les semaines notre newsletter gratuite éditorialisée

* champs obligatoire

Mélanie Roosen & Géraldine Russell

2.jpg
3.jpeg

vous accompagnent chaque semaine sur Intelekto

le média dédié aux entreprises façonnant l’avenir de notre société

Recevez toutes les semaines notre newsletter gratuite éditorialisée

* champs obligatoire