Plus habitués que les générations précédentes au télétravail, les 18-34 ans commencent à en éprouver les inconvénients. Loin de nous délivrer de tous les maux du boulot, le télétravail pourrait causer de nouveaux problèmes du côté de notre santé physique et mentale. Sans vouloir l’abandonner, les jeunes salariés interrogés par la dernière étude menée par Ipsos et Predilife pointent du doigt l’urgence pour les entreprises de proposer des initiatives pour protéger leur santé.
Télétravail : derrière la flexibilité, des conséquences sur la santé
Les 18-34 ans pratiquent davantage le télétravail que les générations plus âgées (56% contre 45% en moyenne). Ils sont donc aussi plus soumis aux conséquences néfastes de celui-ci. Ce qu’ils identifient comme problèmes ? Une mauvaise alimentation (66% des 18-34 ans contre 49% en moyenne), l’augmentation de l’amplitude horaire de travail (65% contre 56%), et la baisse d’activité physique (63% contre 48%).
Par ailleurs, le télétravail n’est plus vécu comme quelque chose de ponctuel. Et avec l’allongement de la durée du travail, les impacts sur la santé pourraient eux aussi s’installer dans la durée. La jeune génération perçoit ainsi l’allongement de la durée du travail comme un facteur de risque pour la santé mentale. Burn-out, augmentation du niveau de stress (36%) ou encore développement des troubles du sommeil (20%) font partie des préoccupations des 18-34 ans.
Les entreprises sollicitées pour prendre des mesures en faveur de la santé des salariés
Les travailleurs dans leur ensemble appellent de leurs vœux les entreprises à prendre des mesures en faveur de leur bien-être et de leur santé. Pour 86% des 18-34 ans, c’est même un critère déterminant dans le choix de leur employeur (contre 81% de tous les salariés interrogés). Les actions menées en ce sens sont citées comme étant plus importantes que les « avantages traditionnels » comme les chèques vacances, chèques cadeaux ou titres restaurants.
Les plus jeunes souhaitent, plus que les autres générations, que l’entreprise suive davantage leur bien-être global via des enquêtes internes (85% contre 82%), qu’elle encourage la pratique sportive (81% contre 76%), les incite à prendre soin de leur santé individuelle (82% contre 76%) ou qu’elle leur propose des bilans de santé pour prévenir les risques de maladies (79% contre 75%).
Sur ce dernier point, les salariés interrogés estiment que l’âge moyen idéal pour débuter la prévention est de 43 ans. Mais, là encore, les plus jeunes sont plus ambitieux que leurs aînés. Les 18-34 ans sont en effet enclins à adopter des mesures de prévention dès 36 ans.