« Depuis plusieurs années, le rôle des DRH évolue. Ils sont aujourd’hui un moteur du changement organisationnel, et agissent de manière proactive pour répondre aux défis des entreprises. » Ce constat est celui de Laurent Termignon, directeur de l’activité Work & Rewards chez WTW. Aux côtés d’ABV Group et RH&M, l’entreprise a présenté la dernière édition du Baromètre des DRH. « L’intelligence artificielle semble être une précieuse alliée pour les accompagner dans la transformation des entreprises », poursuit-il. Comment ? En permettant une efficacité accrue des salariés et le développement nouveaux services à forte valeur ajoutée. « Mais seule une minorité des DRH considèrent que leur entreprise est prête. »
L’IA générative fait son entrée au sein des priorités des DRH
L’un des enseignements du baromètre, c’est que les priorités des DRH évoluent. Certaines préoccupations comme la croissance externe, le développement à l’international ou le retour des salariés dans l’entreprise sont en retrait, à mesure que l’inflation s’installe. De son côté, l’intégration de l’IA générative dans l’entreprise fait son entrée sur le podium. Un effet ChatGPT qui semble parti pour durer avec la montée en compétences des salariés sur le sujet, boostée par la génération Z.
Plus étonnant, le déploiement d’une politique RSE chute drastiquement : citée par 18% des répondants comme étant l’une des priorités en 2023, elle ne l’est plus que par 10% en 2024.
Une majorité de DRH convaincue des bénéfices liés à l’IA générative
Sans ignorer les risques liés à l’IA générative (11% évoquent le risque de réduction des effectifs et 53% estiment qu’il faut convenir des périmètres et des limites de l’usage de l’IA dans l’organisation, via la mise en place d’une charte, par exemple), une grande majorité de DRH est convaincue des bénéfices qu’elle peut apporter à l’entreprise. Les personnes interrogées par le baromètre sont 70% à penser que bien outillée, leur organisation pourra automatiser et simplifier certaines tâches complexes et répétitives.
56% des répondants voient même en l’IA l’alliée nécessaire pour permettre à l’entreprise de développer de nouveaux services, à plus forte valeur ajoutée. Relativement confiants, ils sont 39% à penser qu’elle favorisera la coopération homme/machine.
Les entreprises en retard sur le sujet
Ce qui coince ? Les entreprises ne sont pas prêtes, d’après 71% des DRH. Pour rattraper ce retard, les DRH considèrent comme une priorité (68%) de préparer les équipes (y compris dirigeantes) aux possibilités offertes par l’IA générative. Une fois sensibilisés, les collaborateurs devront être formés aux nouveaux outils (67%). La dernière étape : rendre les salariés autonomes dans leur utilisation de l’IA générative. Les DRH pensent (39%) en effet que l’utilisation de l’IA doit accompagner les collaborateurs dans leur développement professionnel.