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Yolo : des assistantes personnelles pour que les femmes puissent conjuguer perso et boulot

Une femme travaillant sur un ordinateur tout en ayant son bébé dans les bras
© pixdeluxe via iStock

Gérer les tâches administratives, les rendez-vous médicaux, les aléas de l’école… le tout en ayant une vie professionnelle bien remplie, c’est le défi de nombreuses femmes. C’est pourquoi 2 entrepreneuses ont créé un service dédié pour les soulager, à la charge des entreprises.

50% des femmes modifient leur temps de travail après une première maternité. Cela peut se traduire par le passage à un temps partiel, le refus de postes exécutifs ou même une interruption de leur carrière. Un constat qui est le fruit d’une double dynamique : d’un côté, les mères actives restent responsables en majorité des obligations « ménagères et familiales » ; de l’autre, elles subissent un monde du travail qui n’a été pensé ni avec elles ni pour elles.  

Un poids qui a pesé sur les épaules de Rebecca Fischer-Bensoussan et Camille Agon. « Nous avons toutes les 2 vécu la parentalité en entreprise et avons trouvé cela difficile, confie la première. Y compris lorsque l’on se trouve à des potes à responsabilités. » De leurs expériences est née Yolo, une plateforme B2B qui numérise et démocratise l’accès à des « allié·e·s » qui gèrent le quotidien personnel et familial des salariées.

La charge mentale, un sujet d’entreprise

Derrière la mauvaise répartition de la charge mentale, il y a un sujet de santé mentale. « Côté RH, il est très compliqué de promouvoir les femmes de plus de 35 ans », constate Rebecca Fischer-Bensoussan. Ce n’est pas forcément par manque de volonté des entreprises – même si les discriminations liées au genre ont la peau dure – mais parce que les principales concernées sont nombreuses à refuser un poste exécutif pour raisons familiales. Les 2 associées estiment que l’entreprise a un rôle à jouer. « Avec le Covid et la montée du télétravail, le pro a envahi la sphère perso. Il est temps que le pro puisse soulager le perso. »

Qu’il s’agisse de grosses entreprises du CAC 40, comme L’Oréal, ou de PME plus confidentielles, comme Chloé, l’offre séduit. « Les enjeux RH sont différents d’une entreprise à l’autre. Parfois, il s’agit d’accompagner des familles monoparentales. Dans d’autres cas, d’accompagner une collaboratrice de retour d’expatriation. Ou tout simplement de permettre de faire grandir des talents féminins bloqués par le poids du quotidien. » Rebecca Fischer-Bensoussan présente ainsi Yolo comme un « outil au service de la transformation des entreprises ». Sa devise ? « Changer la vie des femmes pour changer la vie de l’organisation. »

Comment ça marche ?

Le service a beau être totalement numérisé, il mise avant tout sur l’aspect humain des interactions. Ici, pas d’assistant boosté à l’intelligence artificielle. Les entreprises payent pour proposer à certaines personnes de leurs équipes – des femmes, en majorité – de bénéficier de Yolo. Elles leur proposent un forfait mensuel, à hauteur de 5, 10 ou 20 heures par personne. Selon des critères de matching précis, le service met en lien la personne bénéficiaire et son alliée. « Souvent, ce sont d’anciennes assistantes de direction qui se sont mises à leur compte ou bien des femmes en reconversion. » Celles-ci travaillent en freelance et ont souvent d’autres clients. Leur seul engagement : travailler entre 15 et 20 heures par semaine pour la plateforme.

Parmi les tâches qui sont le plus souvent confiées aux alliées, c’est l’administratif (refaire un passeport, ouvrir un compte en banque, prendre un rendez-vous avec la Caf…) qui occupe la première place, suivi par la gestion du quotidien des enfants (de la vie périscolaire à l’achat des cadeaux de Noël, par exemple).

Un service pensé pour plus d’égalité

Même si Yolo est destiné, en premier lieu, aux femmes, le service n’est évidemment pas restrictif. Au contraire, il a pour but de rééquilibrer la charge dans la sphère privée en étant accessible au second parent. « Aujourd’hui, 85% des bénéficiaires de Yolo sont des femmes. Mais même si elles constituent le point de départ de l’initiative, l’idée est qu’elles puissent décharger une partie des sujets à leur partenaire. » La démarche n’est pas aisée car le concept est, pour beaucoup, complètement nouveau. « Les assistants personnels ont un peu disparu avec le temps, et on a laissé croire aux femmes qu’elles devaient tout gérer toutes seules. Déléguer, faire entrer quelqu’un dans leur intimité n’est pas évident. C’est un premier blocage à surmonter. Ensuite, il faut leur faire prendre conscience qu’elles peuvent partager ça avec leur conjoint. C’est une autre étape ! »

La majorité des entreprises clientes de Yolo sont sensibilisées à ces enjeux. « Mais il reste un gros travail de pédagogie à faire, surtout dans les secteurs les moins féminisés », estime Rebecca Fischer-Bensoussan.

Mélanie Roosen & Géraldine Russell

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