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14 novembre 2022 : ce qu’il faut retenir de l’actu éco & business

© UNclimatechange via Flickr

Décarbonation, NIS2 et FTX : voici le meilleur des décryptages économie et entreprises de la semaine dernière.

Qu’avez-vous loupé la semaine dernière ? Voici notre revue de presse hebdomadaire : un concentré de décryptages économie et entreprises !

Économie

En bref

Le timing n’a rien d’anodin : en pleine COP27, Emmanuel Macron a convoqué à l’Élysée les représentants des 50 sites les plus pollueurs de France. Pas question de manier le bâton, c’est plutôt la carotte qu’a choisie le Président. Il leur a ainsi promis le doublement des aides à la décarbonation, avec une enveloppe qui passerait de 5 à 10 milliards d’euros, s’ils réussissaient de leur côté à « doubler leurs efforts » de 10 millions de tonnes de CO2 évitées à 20 millions d’ici 18 mois. L’exécutif souhaite donc renforcer le volet écologique de sa stratégie industrielle, mise à rude épreuve par la crise de l’énergie. Ce grain de sable dans les rouages mis en place pour favoriser les relocalisations pèse sur les perspectives de croissance. Néanmoins, la Banque de France s’est dite plus optimiste que prévu : elle a relevé ses prévisions de croissance pour le 4ème trimestre.

En détail

Investisseurs et financeurs

En bref

C’était le feuilleton de la semaine : le géant américain de vente de cryptomonnaies FTX est dans la tourmente. Son concurrent chinois, Binance, avait un temps émis l’idée de saisir cette opportunité pour s’emparer de l’entreprise mais il a finalement renoncé, pointant du doigt la « mauvaise gestion des fonds des clients ». Résultat : FTX a besoin de pas moins de 8 milliards de dollars pour échapper à la faillite. Impossible pour l’entreprise de trouver ce montant auprès d’investisseurs, d’autant que la conjoncture bénéficie aux financeurs plutôt qu’aux start-up qui cherchent à lever et doivent accepter des conditions dégradées pour espérer le faire. Du côté des marchés boursiers, ce n’est pas l’inflation qui provoque des sueurs froides chez les investisseurs mais… la stratégie des banques centrales. Les investisseurs redoutent ainsi des « erreurs de politique monétaire » qui provoqueraient un retournement du marché.

En détail

Entreprises

En bref

Le partage de la valeur en entreprise a pris une toute autre dimension depuis que les prix flambent. Syndicats et patronat ont entamé des négociations et ont jusqu’au 31 janvier pour réfléchir à des modalités de partage selon trois axes prioritaires, définis par le gouvernement : généraliser le bénéfice des dispositifs de partage de la valeur pour les salariés, notamment des plus petites entreprises, la modernisation de la formule de la participation et l’orientation de l’épargne salariale vers les grandes priorités d’intérêt commun. Pour donner toutes les chances à la négociation, le gouvernement continue de soutenir activement les entreprises en difficulté grâce à de nouveaux dispositifs d’aide. Mais le principal écueil pour les structures les plus atteintes pourrait ne pas être celui qu’on croit. Car en refusant de croire à leur propre infortune, certains dirigeants retardent voire empêchent le sauvetage de leur entreprise.

En détail

Intelligence économique

En bref

Le Parlement européen a définitivement approuvé la directive NIS2 afin d’harmoniser les règles de cybersécurité dans l’Union européenne. En plus de s’appliquer à de nouveaux secteurs – comme le spatial – la nouvelle directive introduit une nomenclature entre organisations « essentielles » et « importantes », les premières devant répondre à des obligations supplémentaires, tout comme leurs sous-traitants. Côté souveraineté, OVHCloud a déclaré avoir l’intention d’investir 1 milliard d’euros d’ici à 2025 sur une plateforme de cloud public, open source, pour se poser en alternative à Amazon, Microsoft et Google. Et si les géants américains mettent à mal la souveraineté européenne sur le volet numérique, sur le plan géo-économique, c’est de la Chine qu’il faut se méfier. Voilà l’enseignement de la Revue nationale stratégique, qui rappelle que l’Empire du milieu cherche à déstabiliser la gouvernance mondiale pour se poser en nouveau leader planétaire. Une stratégie qui aura nécessairement des répercussions économiques mais aussi technologiques.

En détail

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