Ils ont créé des ONG, rencontré les dirigeants du monde entier, écrit des articles, ou accompagné des dizaines d’entreprises. Et pourtant, ils n’ont pas encore 30 ans. La semaine dernière, ChangeNOW, l’événement dédié à la transition vers un monde durable, a mis en lumière ces jeunes gens qui se battent pour l’environnement. Zoom sur 5 d’entre eux.
Hajar Yagkoubi : intégrer la génération Z dans la lutte contre la crise climatique
Ancienne « Youth Representative » de l’ONU pour les Pays-Bas, Hajar Yagkoubi a une ambition. Celle d’intégrer les préoccupations climatiques de la génération Z dans la lutte pour un monde durable. Et pour que cette dynamique s’invite aussi dans les entreprises, la jeune femme de 23 ans a co-fondé Network 2100. L’objectif de ce réseau : favoriser l’inclusion des plus jeunes au sein des conseils de direction. Selon elle, il est possible de combler le fossé entre les entreprises et la jeune génération par les engagements climatiques.
Fatou Jeng : faire face aux défis climatiques en Afrique
Depuis 7 ans, Fatou Jeng mène un combat fervent en faveur du climat. Elle agit au sein de l’Onu et de l’ONG qu’elle a créée, Clean Earth Gambia. Au total, ce sont plus de 3 000 jeunes Gambiens qui ont été mobilisés dans un plan d’action pour protéger l’environnement. Fatou Jeng s’intéresse aux conséquences du dérèglement climatique sur les communautés les plus vulnérables – y compris les femmes et les petites filles – et milite pour une justice climatique en faveur des pays de l’hémisphère sud. Autrice de nombreux textes, elle a notamment écrit sur la façon dont les pays d’Afrique de l’Ouest peuvent faire face à la crise environnementale.
Adélaïde Charlier : transformer les politiques en leaders climatiques
« Les politiques ne sont pas des leaders mais des suiveurs. » À 22 ans, Adélaïde Charlier en est tristement convaincue. Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen… Autant de rencontres qui ont déçu la jeune Belge – qui est toutefois conseillère spéciale de Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, sur le Green Deal. Aux côtés des activistes Greta Thunberg, Luisa Neimbar et Anuna de Wever, elle a co-écrit une lettre ouverte aux dirigeants mondiaux rappelant l’urgence climatique. Persuadée que les changements drastiques pourront émerger des communautés citoyennes, elle a co-fondé Youth For Climate Belgium.
Théo Scubla : permettre à chacun de trouver sa place
Les liens entre crise climatique et crise migratoire ne sont plus à prouver. L’une des plus grandes difficultés pour les personnes réfugiées lorsqu’elles arrivent en Europe ? Retrouver un emploi. C’est pour répondre à ce défi que Théo Scubla, alors âgé de 20 ans, a co-fondé Each One en 2015. Avec l’ambition de montrer que l’inclusion de réfugiés est une opportunité plutôt qu’un problème, les équipes ont créé un programme de formation destiné à faciliter leur embauche, et accompagnent les entreprises pour un meilleur accueil.
Helen Watts : mettre les jeunes au service de la transition énergétique
Helen Watts est la directrice exécutive de Student Energy. L’ambition de cette organisation internationale ? Donner à la prochaine génération de dirigeants les moyens d’opérer la transition vers un avenir énergétique durable et équitable. Au total, ce sont 50 000 jeunes de plus de 120 pays qui tissent des liens avec les gouvernements, les entreprises et les associations. Ils développent des ressources, compétences et réseaux pour faciliter l’émergence de solutions énergétiques de la part des plus jeunes. Au sein de l’Onu, Helen Watts co-dirige le Solutions Movement, qui aide à faire passer à l’échelle les projets de jeunes personnes pour l’émergence d’une énergie propre.