« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. » En 2002, Jacques Chirac, alors président de la République française, mettait les dirigeants mondiaux face à leurs responsabilités lors du IVe sommet de la Terre, organisé à Johannesburg. Aujourd’hui, plus personne ne peut détourner le regard d’une planète en état de déliquescence. Les causes sont connues : les activités humaines.
Pas question pour autant de changer de planète ni de se débarrasser de la moitié de l’humanité pour rendre la Terre plus habitable et notre trajectoire plus soutenable. Politiques, citoyens, entreprises ont tous leur rôle à jouer pour répondre aux défis environnementaux et sociaux posés par nos économies. Et qui se caractérisent pour les organisations par des menaces concrètes, juridiques ou financières, pour leur pérennité. La solution ? Bifurquer.
Bifurquer sans se renier : mission impossible ?
Pour certains, cela signifie décroître pour se couper d’un modèle productiviste qui ne permet plus de se projeter dans un monde habitable à moyen terme. D’autres vantent une transition radicale vers un progrès certes économique mais aussi social et environnemental, qui prend autant en compte les besoins humains que ceux de la planète. Cette année, la conférence Unexpected Sources of Inspiration (USI), dont Intelekto est partenaire, s’intéresse aux défis que présentent les limites du monde pour les entreprises.
Et ensuite ? Elles doivent désormais concilier rentabilité, pérennité et responsabilité. Elles ne sauraient se défaire de l’une sans mettre en danger les autres. Ou s’attirer les foudres de leurs clients, leurs partenaires et leurs investisseurs. Charge à elles de trouver de nouveaux modèles, capables de concilier passage à l’échelle et vertu.
Plus facile à dire qu’à faire. Mais à l’impossible nul n’est tenu. Entreprise régénérative, économie décroissante, défense cyber-écologique : les organisations disposent déjà d’outils pour projeter un avenir différent, où elles sont moteur d’une transition durable. Reste à trouver le déclic qui motivera leur bifurcation.