Qu’avez-vous loupé cette semaine ? Voici notre revue de presse hebdomadaire : un concentré de décryptages économie et entreprises !
Économie
En bref
Après la fébrilité bancaire aux États-Unis et en Europe, c’est au tour des assurances, fonds de pension et fonds d’investissement de trembler. Le FMI s’inquiète de leur situation, dans la mesure où leurs règles sont moins strictes que celles des banques traditionnelles. Un rapport pointe du doigt les risques liés à la hausse des taux, pesant directement sur les économies émergentes. En France, d’autres alertes retentissent, notamment sur la souveraineté énergétique. La commission d’enquête de l’Assemblée nationale a rendu son rapport et pointe du doigt « un retard considérable » du pays en ce qui concerne la couverture de ses besoins énergétiques, notamment en électricité. Le constat : depuis 30 ans, le mix énergétique de la France a peu évolué et s’est fragilisé. En résulte une forte dépendance aux énergies fossiles importées. Experts, scientifiques, dirigeants, fonctionnaires, anciens ministres et présidents de la République se sont succédés pendant 6 mois à l’occasion de cette commission. De son côté, le président actuel est en visite en Chine. Au programme : la guerre en Ukraine et les relations économiques entre Paris et Pékin. Pour l’occasion, Emmanuel Macron est accompagné de plusieurs dizaines de patrons d’entreprises – grands groupes, mais aussi PME !
En détail
- Le FMI alerte sur les risques liés à la hausse des taux dans la finance non bancaire
- La commission d’enquête sur la souveraineté énergétique a défendu une vision résolument pronucléaire 🔒
- L’Oréal, Club Med, Zoo de Beauval: qui sont les patrons qui accompagnent Emmanuel Macron en Chine ?
RSE
En bref
Un travail en adéquation avec le défi climatique, c’est le souhait de plus de 8 personnes actives sur 10. Une étude révèle un sentiment d’éco-anxiété grandissant chez les sondés, ainsi que la crainte que leur emploi ait un impact négatif sur l’environnement, sans être capables de le mesurer directement. Paradoxalement, moins de 50% des salariés connaissent les engagements RSE de leur entreprise. Un manque d’information, de transparence ou de pédagogie que les entreprises auraient tout intérêt à combler, la politique RSE des entreprises devient un critère de choix professionnel à part entière. Dans une certaine mesure, du moins. Chez les plus jeunes, la quête de sens passe avant tout par une bonne qualité de vie au travail et une juste rémunération. L’impact positif sur l’environnement n’arrive qu’en 6e position, et l’utilité sociale en 13e (et avant-dernière) position.
En détail
- Plus de 80 % des actifs veulent un travail en adéquation avec le défi climatique
- RSE : moins d’un salarié sur deux connaît les engagements de son entreprise
- Pour les jeunes, la quête de sens ne rime pas forcément avec impact environnemental et social
Cybersécurité
En bref
La France cherche à renforcer sa position en matière de cybersécurité au sein de son territoire et dans le cyberespace européen. La lutte contre la cybercriminalité, la défense cyber et la résilience numérique constituent les trois piliers sur lesquels la loi de programmation militaire mise pour y parvenir. De son côté, Free acquiert ITrust avec l’ambition de démocratiser la cybersécurité en entreprise. Cette acquisition doit bénéficier aux petites et moyennes entreprises qui sont souvent moins bien protégées que les grands groupes en raison de leur budget plus limité. Enfin, la discussion autour de l’intégration du cyber rating dans le domaine de l’assurance cyber prend de l’ampleur. Cette approche globale qui combine questionnaires, audits de sécurité et tests d’intrusion fait ses preuves. Elle doit permettre aux entreprises de se préparer aux risques futurs avec plus d’efficacité.
En détail
- «La France doit devenir une grande nation de la cybersécurité»
- Free veut «démocratiser la cybersécurité» en entreprise 🔒
- Jusqu’où le cyber rating peut-il s’imposer dans l’assurance cyber ?
Leadership
En bref
Le taux d’emploi des entrepreneurs est en berne, révèle l’Observatoire de l’emploi des entrepreneurs. En 2022, plus de 38 000 chefs d’entreprise se sont retrouvés sans emploi. Une tendance qui pourrait s’intensifier en 2023, notamment du fait de l’arrêt des aides de l’État. Une situation à mettre en perspective cependant : avant la pandémie, les statistiques étaient plutôt de l’ordre de 50 000 personnes concernées chaque année. Autre tendance, plus réjouissante, chez les entrepreneurs : la création d’entreprise à impact social ou environnemental. Que ce soit suite à une prise de conscience, un choc, ou le besoin d’adéquation avec leurs valeurs, ils sont de plus en plus nombreux à choisir de nouveaux modèles pour leurs organisations, quitte à intégrer l’impact directement dans leurs statuts. Autre modèle qui séduit : la mutualisation de compétences. Pour les petites entreprises, faire cavalier seul peut s’avérer difficile. Certaines choisissent donc de trouver des partenaires pour unir leurs forces, répondre à de plus gros appels d’offres et, in fine, booster leur chiffre d’affaires.
En détail
- La perte d’emploi des chefs d’entreprise en hausse de 34 % en 2022
- L’impact et l’intérêt général, les choix des entrepreneurs « courageux »
- Prospection commerciale : ces entreprises unissent leurs forces pour gagner
Investissement
En bref
Sale temps pour les investissements technologiques ! L’inflation et les taux d’intérêt élevés refroidissent les dirigeants d’entreprise, qui rechignent à investir dans les logiciels et les équipements, ainsi qu’à remplacer leurs solutions historiques. En revanche, du côté des sociétés de gestion, le durable a toujours la cote. La dynamique actuelle les pousse à reproduire sur les classes d’actifs non cotées les approches durables mises en place pour leurs stratégies liquides. Une approche porteuse, dans la mesure où de plus en plus de clients institutionnels sont à la recherche de produits ayant un impact environnemental ou social, en dépit du contexte macroéconomique. Phénomène moins vertueux, celui des « VC-zombies ». Le terme désigne les sociétés de capital-risques ayant déjà réalisé des levées de fonds par le passé, mais n’ayant plus aucune capacité de financement à cause de la hausse des taux d’intérêt et du coût des emprunts.