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Écotafeurs : 4 leviers pour faire bouger les lignes

Une femme travaillant sur son ordinateur, entourée de plantes
© FreshSplash via iStock

Ateliers, formations, plateformes… Les initiatives qui réunissent les "écotafeurs" se multiplient. De quoi pousser l’Ademe à s’intéresser au phénomène.

Slashers, bifurqueurs, écotafeurs… autant de qualificatifs qui s’attachent à traduire notre rapport, mouvant, au travail. Ce qu’ils ont en commun ? « La montée en puissance des préoccupations écologiques vis-à-vis du monde du travail », explique l’Ademe dans son étude Ecotaf. En 2021 déjà, un sondage mené conjointement par l’Ademe, LinkedIn et le CSA notait que 78% des gens choisiraient, à offres équivalentes, de rejoindre une entreprise engagée pour la transition écologique.

Les résultats de cette prise de conscience sont multiples. Lorsque l’employeur n’est pas suffisamment engagé, certaines personnes n’hésitent pas à démissionner. Dans d’autres cas, les plus motivées se mobilisent pour se réunir et faire bouger les lignes.

Une « sustainable valley » à la française

L’étude souligne que les écotafeurs et leur engagement créent une sorte de « réseau » de connaissances et d’échanges. Ce nouvel écosystème de la transformation écologique, que l’enquête nomme « sustainable valley à la française » est protéiforme, et en perpétuelle évolution. Les événements à destination des entreprises (comme la Convention des Entreprises pour le Climat, ou les Rencontres de l’écologie et du travail) « ont cristallisé cet écosystème naissant ». Ils ont également permis l’émergence de plusieurs dispositifs, que l’Ademe a analysés en détail.

Zoom sur 4 dispositifs

Certains dispositifs sont axés sur le déploiement d’écogestes à domicile ou sur le lieu de travail. D’autres, en revanche, proposent un spectre élargi. C’est notamment le cas des ateliers, des parcours de formation, des plateformes digitales et des réseaux de salariés. Leur objectif commun : passer de la prise de conscience à l’action concrète. Le tout, en mettant à disposition des outils favorisant l’action concrète.

Les ateliers

L’avantage des ateliers est de favoriser les dynamiques de groupe. Organisés sur un temps limité, défini et en petit comité, ils permettent des échanges autour d’une thématique commune. Une personne anime la session pour cadrer les interactions. Il n’est pas rare que des experts externes viennent nourrir les discussions, ou que des outils (comme des cartes) servent de supports de connaissance.

Exemple : l’atelier 2tonnes, qui propose un jeu de rôle. Les équipes doivent imaginer ensemble les bonnes pratiques à mettre en place pour atteindre un objectif d’émission de 2 tonnes équivalent CO2, par personne et par an, en 2050 (contre 9 tonnes en moyenne actuellement).

Les formations

L’ambition des formations est de « transformer les individus à travers une montée en compétence, un travail sur les émotions et l’expérience de nouvelles méthodes ». Ces parcours s’inscrivent dans la durée. Ils peuvent comprendre des temps d’accompagnement individuel, des événements, des pitchs… À la différence des ateliers, les formations mobilisent les individus en-dehors des temps de rencontre (lectures, projets à mener…).

Exemple : Corporate for Change, qui réunit des équipes 2 jours par mois pour créer, sous forme d’intrapreneuriat, un projet innovant à impact social et écologique.

Les plateformes digitales

Les plateformes numériques ont l’avantage de pouvoir réunir les équipes d’entreprises qui ne se trouvent pas au même endroit. Pour les employeurs, c’est aussi la garantie de réduire les coûts d’accès aux dispositifs par salarié. En revanche, utiliser un tel outil en interne demande un accompagnement et un suivi poussé – de la part du service RSE, RH, ou communication. L’Ademe note toutefois que le numérique n’est jamais présenté comme suffisant pour motiver les équipes.

Exemple : Lakaa, qui mobilise les salariés et les invite à publier en ligne leurs « actions RSE » tout en proposant de nouveaux d’axes d’intervention.

Les réseaux de salariés

Ceux-ci permettent de fédérer des groupes de personnes qui agissent concrètement pour l’écologie en faveur de leur entreprise. Favorisant les échanges inter-entreprises à travers des temps de rencontre dédiés (« apéros », groupes de discussion, webinaires…) ils donnent vie à des collectifs, qui sont en général indépendants vis-à-vis de leur organisation – même si certains n’hésitent pas à porter leurs revendications auprès de la direction à la manière de syndicats. L’engagement des écotafeurs investis est en général très élevé, car l’action est pensée sur le long terme. L’Ademe note un risque d’ »essoufflement » au sein des groupes informels qui ne sont pas soutenus par les directions.

Exemple : la fédération Les Collectifs réunit 200 groupes informels de salariés. Elle aide les plus motivés à créer des réseaux au sein de leur entreprise et à gagner en visibilité.

Mélanie Roosen & Géraldine Russell

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