Qu’avez-vous loupé la semaine dernière ? Voici notre revue de presse hebdomadaire : un concentré de décryptages économie et entreprises !
Économie
En bref
Délestée ou non, telle est la question. C’est la crainte de chaque entreprise cet hiver. Alors que le gouvernement a amplement communiqué sur les risques de délestage, les entreprises s’organisent pour faire face à l’urgence. Maintenir la production dans l’industrie, préserver la chaîne du froid dans la distribution, éviter les coupures de communication dans les services : chacun ses priorités, alors que le taux d’équipement en groupes électrogènes reste faible. Une difficulté de plus pour les PME qui peinent déjà à grandir de manière indépendante. Une étude de l’Insee montre que « dès qu’elles atteignent une certaine taille, elles sont rachetées par des entreprises plus grosses, et c’est par ce phénomène que l’emploi et l’activité des ETI croît ». Autre étude peu amène pour les entreprises tricolores, celle de l’institut Montaigne sur le secteur tech, qui consacre la puissance des États-Unis et de la Chine et atteste de l’affaiblissement de la position européenne.
En détail
- Coupures d’électricité : les entreprises dans l’incertitude
- Les PME françaises ne grandissent pas, elles se font racheter
- L’écart entre la tech américaine et européenne se creuse
RSE
En bref
Transformer un défi en opportunité : c’est tout l’enjeu derrière la compréhension des données ESG. Ces critères environnementaux, sociaux et de gouvernance sont souvent considérés comme des contraintes. L’objectif : en faire des leviers de performance et de compétitivité. Mais pour ce faire, il convient d’aller au-delà du simple reporting. Objectif : créer une « intelligence net zéro » au cœur des organisations. Et si, pour y parvenir, le secret était d’intégrer des femmes aux équipes dirigeantes ? La Bpi l’affirme : les dirigeantes considèrent la question de l’entrepreneuriat de manière plus large, en incluant les questions sociales et environnementales. L’idéal est évidemment de faire infuser une bonne culture RSE à l’ensemble des équipes. La solution réside peut-être dans la promotion des « green skills ». Ces « compétences vertes », qui ne sont pas forcément issues d’une formation diplômante doivent permettre aux personnes qui les obtiennent d’évoluer au sein de l’entreprise et de décrocher un poste en phase avec leurs valeurs.
En détail
- Pour améliorer la performance de votre entreprise, maîtrisez vos données ESG
- RSE : ces femmes qui accélèrent le mouvement
- Compétences : pourquoi maîtriser les enjeux écologiques de son poste devient indispensable 🔒
Cybersécurité
En bref
Un de plus, un de trop ? L’hôpital de Versailles a subi samedi 3 décembre à son tour une cyberattaque, la dernière d’une longue série ciblant spécifiquement les établissements de santé. En cumulant de faibles budgets en cybersécurité, la détention de données sensibles – et donc présentant une grande valeur sur le darknet – et une attention médiatique accrue, les hôpitaux sont devenus des cibles idéales pour les pirates. Les entreprises aussi sont dans leur collimateur et mieux vaut pour elles qu’elles sachent précisément qualifier mais aussi quantifier les risques qu’elles encourent en matière de cybersécurité. Une approche quantitative, pour les organisations les plus matures sur le sujet, permet notamment de mieux évaluer l’exposition financière de l’entreprise et donc de calibrer sa police d’assurance à la lumière de ces éléments. Dernière née parmi les écoles en cybersécurité, la formation soutenue par Microsoft et IT-Advens et opérée par Simplon. 17 étudiants se sont lancés dans un cursus de 19 mois – dont une partie en apprentissage – pour devenir opérateurs de solutions de sécurité cloud et hybride.
En détail
- Pourquoi les cyberattaques ciblent les hôpitaux ?
- Quantification des risques de cybersécurité : effet de mode ou modèle innovant ?
- Microsoft ouvre une 1ère école cybersécurité avec Simplon
Management
En bref
Après plusieurs années chargées en baby-foot, consoles de jeux, afterworks et chief happiness officers, les entreprises s’interrogent : et si leur rôle n’était pas de rendre leurs équipes heureuses ? Changement de paradigme : le travail n’est plus une finalité, on ne cherche plus à s’y épanouir. Il devient un « moyen » (de gagner de l’argent, de voyager). Pour les entreprises, cela demande de repenser leurs modèles d’organisation. C’est ce que font de plus en plus de sociétés en passant à la semaine de 4 jours, par exemple. En France, elles seraient 12% à y penser. Et pour celles qui franchissent le pas, les résultats sont encourageants. Pas de perte de productivité ni de chiffre d’affaires, une plus grande facilité à recruter de nouveaux talents et, malgré des journées de travail plus longues, des équipes plus reposées ! Et quand on sait que 89% des entreprises affichent des abandons au moment de la période d’intégration, on se dit qu’un petit coup de pouce en matière d’attractivité ne peut pas faire de mal.
En détail
- Julia de Funès aux Trophées des entreprises du Puy-de-Dôme : « Travailler pour travailler n’a plus aucun sens »
- « On travaille mieux » : cette PME du Nord est passée à la semaine de 4 jours
- Étude : 89 % des entreprises affichent un niveau d’abandon lors de l’onboarding
Investissement
En bref
Tibi, le retour ! Après le succès du premier « plan Tibi » – du nom de l’économiste Philippe Tibi qui avait suggéré de solliciter les investisseurs institutionnels pour financer le capital-risque – en 2020, un nouveau tour de table sera organisé en 2023 par l’exécutif. Les banques et assurances seront remises à contribution pour arroser les fonds technologiques et permettre ainsi, par effet de ruissellement, de nourrir les scale-up tricolores. Preuve de la bonne volonté des uns et des autres, ils se sont réunis dans un nouveau collectif baptisé French Tech Finance Partners : banques, fonds de capital-risque, de private equity et même de corporate venture ainsi que les associations d’investisseurs et financeurs réfléchiront aux meilleurs moyens pour financer efficacement l’innovation. Évoqueront-ils aussi l’égalité des chances ? C’est ce que souhaite l’ancienne ministre de l’Égalité Femmes-Hommes, qui encourage les investisseurs privés à se mobiliser pour financer les projets portés par des femmes. « Les femmes ont un rôle important à jouer pour réduire nos dépendances industrielles, enrayer une pauvreté qui augmente et apporter des réponses à la vulnérabilité et aux inégalités croissantes touchant de nouveaux publics », rappelle l’ancienne ministre.