Qu’avez-vous loupé la semaine dernière ? Voici notre revue de presse hebdomadaire : un concentré de décryptages économie et entreprises !
Économie
En bref
Depuis mai 2022, la revalorisation du salaire minimum de croissance à 1 400 euros à augmenté les revenus de 2,25 millions de personnes. Les premières analyses économiques tombent… et sont contrastées, notamment concernant le niveau d’emploi. Les chiffres de l’inflation sur novembre (10%, contre 10,6% en octobre) divisent également. Certains économistes se réjouissent de voir les prix de l’énergie s’assagir, et espèrent une baisse progressive de l’inflation pour la zone euro. D’autres préconisent de garder une forme de prudence…
En détail
- La hausse du Smic, une bonne nouvelle pour l’emploi ? 🔒
- L’inflation s’offre une pause en novembre dans la zone euro
Investisseurs et financeurs
En bref
Le malheur des uns fait le bonheur des autres, c’est particulièrement vrai dans l’investissement. Avec la fermeture des robinets, les investisseurs sont aujourd’hui davantage en mesure d’imposer leurs conditions, notamment via des clauses qui leur sont favorables. Au grand dam des entrepreneurs, condamnés à accepter ces termes s’ils veulent boucler leur levée de fonds. Une prudence, voire une frilosité, qui explique partiellement le retard de l’Europe sur la Chine et les États-Unis en matière de financement de l’innovation numérique. Celle-ci découle notamment du coût de l’échec, bien plus important sur le Vieux Continent qu’ailleurs, affirme l’Institut Montaigne dans l’une de ses dernières études. De leur côté, les fonds activistes continuent de peser sur la gouvernance et les décisions stratégiques de leurs participations en menant des campagnes d’influence. Mais que l’on ne s’y trompe pas : si certains actionnaires minoritaires présentent des motifs purement financiers, d’autres cherchent à déstabiliser les économies nationales.
En détail
- Levées de fonds : le retour des clauses avantageant les financeurs
- Technologies numériques : comprendre le retard croissant de l’Europe en huit graphiques
- Développement des fonds activistes en France : un risque de prédation économique ?
Entreprises
En bref
Où sont les femmes ? Pas à la tête des grandes entreprises, en tout cas. Une enquête de Bpifrance révèle que plus la taille des entreprises augmente, moins on trouve de femmes à leur tête. Dans les entreprises de moins de 50 personnes, les femmes sont 14% à diriger. Une proportion déjà faible qui tombe à 6% dans les organisations de plus de 250 personnes. Concernant les inégalités salariales, l’étude confirme que la rémunération moyenne des femmes est inférieure à celle des hommes, « quelle que soit la taille de l’entreprise ». En revanche, la taille compte dans le contexte inflationniste. Avec la hausse des prix des matières premières ou de l’énergie, les PME françaises sont près de 40% à augmenter leur prix de vente. Un taux à nuancer, puisqu’il reste inférieur à celui rencontré par certaines de nos voisines européennes : la proportion grimpe à 52,1% en Allemagne et 44,1% en Suisse. Pour aider les petites structures à faire face, l’État simplifie l’aide à la facture d’électricité. La révision du montant alloué suffira-t-elle à permettre aux PME de passer la crise ?
En détail
- Plus grandes sont les entreprises, plus rares sont les femmes à leur tête
- Inflation: les PME françaises forcées d’augmenter leurs prix ou de réduire leurs marges
- Crise énergétique : l’État simplifie l’aide à la facture d’électricité des PME 🔒
Intelligence économique
En bref
Le commissaire européen au Marché unique Thierry Breton a lancé la plateforme Clean Tech Europe. L’objectif : défendre l’Union européenne contre les politiques industrielles coordonnées des puissances mondiales que sont les États-Unis et la Chine. Elle doit également permettre de faire le point sur les défis présentés par les technologies vertes. Problème : elle ne promet actuellement ni financement, ni législation. Parmi les autres défis qui attendent l’industrie : la hausse des coûts de l’énergie en France. La conséquence, c’est que de nombreuses entreprises du secteur réduisent – voire stoppent – leur production. Un mouvement qui pourrait bien mettre à mal l’élan de relocalisation entamé ces dernières années. Autre secteur à surveiller avec attention : la cybersécurité ! Pour 2023, les experts préconisent de muscler le combat contre les cybermenaces, alors que la cybercriminalité évolue à toute vitesse.