Qu’avez-vous loupé la semaine dernière ? Voici notre revue de presse hebdomadaire : un concentré de décryptages économie et entreprises !
Économie
En bref
Le FMI serre la vis ! Fini, le « quoi qu’il en coûte« , l’institution monétaire souhaite que la France prenne des mesures de soutien plus ciblées… « sans dégrader les finances publiques ». Les dépenses exceptionnelles réalisées depuis 2 ans ont permis au pays de maintenir l’inflation à un faible niveau par rapport aux autres pays européens, mais ont fortement pesé sur les dépenses publiques. Le FMI recommande ainsi de « commencer la consolidation budgétaire dès 2023 ». De son côté, Bruxelles alerte les États membres sur leur gestion de la crise énergétique. Au total, les mesures de soutien se chiffrent à hauteur de 200 milliards d’euros pour la zone euro. Problème : en plus de leur coût élevé, celles-ci sont jugées « mal ciblées » par la Commission européenne.
En détail
- Le FMI appelle la France à resserrer sa politique budgétaire dès l’an prochain
- Énergie: Bruxelles déplore trop peu de mesures ciblées 🔒
Investisseurs et financeurs
En bref
Après les 25 licornes d’ici 2025, cap atteint dès le début de cette année, le gouvernement fixe un nouvel objectif à l’écosystème start-up : 10 licornes cotées en Bourse d’ici 2025. Pour lui donner toutes les conditions pour réussir, l’exécutif ne lésine pas sur les moyens. Bercy prévoit d’investir jusqu’à 800 millions d’euros lors des IPO de start-up stratégiques, par le biais de Bpifrance (500 millions) et de la Caisse des Dépôts et Consignations (300 millions). Le cadre réglementaire devrait, lui, être revu au niveau européen, via le Listing Act, pour assouplir les règles de cotation de ces entreprises. Aucune souplesse en revanche pour les fraudeurs ! L’Autorité des marchés financiers a émis une alerte concernant des fraudes aux investissements dans la transition énergétique : des escrocs usurpent de grandes marques pour proposer aux épargnants d’investir dans des éco-parkings ou des parcs solaires. Mais à la clé, il n’y a qu’une belle arnaque, parfois de plusieurs milliers d’euros. Autres grands gagnants mais légaux, ceux-là : les traders de grandes banques qui parient sur les cours des matières premières. Avec le yo-yo que les prix ont effectué depuis le début de la guerre en Ukraine, certains ont réussi à accumuler une petite fortune.
En détail
- Start-ups : le gouvernement fixe le cap de 10 IPO d’ici 2025
- L’AMF alerte le public face aux offres frauduleuses d’investissement dans la transition énergétique
- Pétrole, gaz, blé, métaux… Comment les traders profitent de la guerre en Ukraine 🔒
Entreprises
En bref
Une nouvelle étude de la Dares portant sur le télétravail et la crise sanitaire révèle les usages des entreprises pendant la période. En 2021, ce sont 4 070 accords qui ont été signés – soit 10 fois plus qu’en 2017 ! Ceux-ci sont marqués par la pandémie : plus de la moitié des accords détermine la durée d’application du télétravail au sein de l’organisation. La formule qui domine : une formule à 2 jours de télétravail par semaine. Parmi les autres préoccupations des entreprises, la RSE continue de grimper. Réunies au sein du pacte « Action climat et biodiversité » lancé par la ville de Paris, 52 organisations s’engagent très concrètement sur la rénovation énergétique de leurs bâtiments, le passage à une énergie renouvelable, ou encore l’instauration de repas végétariens dans leurs cantines. Les nouveaux défis des entreprises ne découragent pas les entrepreneurs. D’après des chiffres de l’Insee, la crise du Covid-19 a enregistré un boom dans les créations d’entreprises (+30% entre 2020 et 2021). Le statut privilégié par les Français ? Celui d’auto-entrepreneur.
En détail
- Les accords d’entreprise portant sur le télétravail : quels usages durant la crise sanitaire ?
- Climat: 52 entreprises signent un pacte avec Paris pour le climat
- Quel est l’état de l’entrepreneuriat en France en 2022 ?
Intelligence économique
En bref
À quoi ressemblera la guerre du futur ? Alors que le nucléaire a longtemps été l’unique levier des stratégies de sécurité nationale, les ambitions de demain se tournent… vers le quantique, qualifié par l’Otan de « perturbateur stratégique majeur ». Au programme : des guerres de plus en plus numérisées, qui entraînent de nouvelles menaces pour la cybersécurité des systèmes. C’est aussi ce qui explique que les investissements en cybersécurité soient jugés prioritaires par les experts. Une étude révèle d’ailleurs que les priorités d’investissement pour 2023 des dirigeants et directeurs financiers d’entreprises sont la cybersécurité et le bien-être des salariés. Et à la question de savoir si les plus petites structures auraient moins à craindre que les autres… La réponse est non ! Bien que seuls 44% des dirigeants de PME craignent une cyberattaque, elles sont tout aussi exposées que les plus grosses. Pire, elles ne disposent bien souvent pas des mêmes moyens de protection et d’action !