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PME et ETI : en marche vers une transition durable

Caroline Renoux
© Birdeo
Un peu à rebours des grands groupes qui, soumis depuis plusieurs années à des contraintes légales et des pressions financières fortes, sont aujourd’hui globalement bien entrés dans leur transition écologique, les PME et ETI françaises accélèrent véritablement la cadence depuis le début de la crise sanitaire. Une tribune de Caroline Renoux, fondatrice de Birdeo.

Alors que les entreprises ont, pendant des années, considéré la RSE comme un luxe, de plus en plus de petites et moyennes structures s’y mettent. Il y a trois raisons majeures à cela : de nouvelles exigences d’impact côté banques et fonds d’investissement, une demande ouvertement exprimée par les collaborateurs comme les consommateurs, et enfin un impératif de solutions alternatives concernant les matériaux et matières premières.

Des intérêts clairement identifiés et assimilés

Au-delà même des motivations individuelles propres aux dirigeants, allant d’une simple sensibilité à l’environnement jusqu’aux engagements les plus militants, toutes les PME et ETI tricolores ont bien compris aujourd’hui qu’il devenait impossible de faire l’impasse sur une stratégie RSE efficace. Et pour cause ! Les conditions de leur financement, en premier lieu, qu’il soit assuré par les banques traditionnelles ou les fonds d’investissement, intègrent désormais cette exigence d’impact positif sur son écosystème. De la même façon, les cahiers des charges des grands groupes qu’elles fournissent sont cette année truffés d’impératifs de reporting qui dépassent le seul financier… Tandis qu’innover est pour elles la pierre angulaire de leur croissance, la RSE leur permet cette recherche permanente des meilleures services possibles, à moindre coût économique et écologique. À l’heure où le recrutement de talents techniques et engagés est plus que jamais stratégique pour nos entreprises dans cette période troublée, bénéficier d’une démarche concrète et lisible est un excellent point bénéficiant à la marque employeur. Elle permet en outre de marquer sa différence en externe, auprès d’un public de consommateurs fortement informés et impliqués. C’est ainsi que l’on a vu les secteurs du textile, des cosmétiques, et de l’agro-alimentaire, avancer très rapidement sur le sujet ces derniers mois…

Quelques freins à lever

La première limite rencontrée par les PME et ETI désireuses d’organiser leur RSE, c’est tout simplement la (désagréable) sensation d’avoir ouvert la boîte de Pandore… Et elles n’ont en réalité pas tout à fait tort ! Il y a tant à faire pour renouer avec une dynamique économique vertueuse que définir ses priorités en tant qu’organisation est un premier défi souvent épineux à relever. Pour ce faire, il faut les encourager à consulter dans un premier temps les nombreuses ressources gratuites mises à leur disposition par des réseaux comme B Lab, ou encore la communauté des entreprises à mission, à se tourner vers le référent RSE de leur fédération professionnelle, à assister aux nombreux salons dédiés au sujet (à l’instar de Produrable qui s’est tenu mi-septembre à Paris), et dans un second temps, pour aller plus loin, à s’entourer de managers de transition freelance, qui les aideront à faire le premier pas. Un autre frein serait sans aucun doute de savoir définir (et allouer) un budget dédié.

Un potentiel plus que jamais avéré

Parce qu’elles représentent plus de 99% des entreprises françaises en 2021, les PME et ETI incarnent incontestablement l’avenir de notre économie. C’est donc par elles que s’organisera sa transition verte et durable. Et leur léger retard dans l’intégration des enjeux inhérents ne doit pas être un sujet d’inquiétude, tant leur souplesse et leur agilité leur permettront de tracer très rapidement la marche à suivre… À condition bien entendu de positionner cette exigence au plus haut niveau de leur gouvernance (dirigeant ou membre du Codir), et de savoir investir dans les talents techniques au bon moment.

Caroline Renoux (Birdeo)

Diplômée de l’école de commerce ESSCA en 1998, Caroline Renoux débute sa carrière dans un cabinet de chasse de tête à Budapest, pour le compte d’une entreprise anglaise et y restera durant 10 années. En 2009, au lendemain de la crise économique mondiale, Caroline Renoux, animée par des convictions personnelles et professionnelles, choisit de reprendre ses études et d’intégrer l’ESSEC Business School, suivie d’une spécialisation au Collège des Hautes Études de l’Environnement et du Développement (CHEDD). Ayant constaté une évolution dans les attentes des candidats comme des recruteurs, et convaincue qu’elle pouvait mettre ses compétences et son expérience au profit d’un modèle d’entreprise plus juste, Caroline Renoux fonde Birdeo en 2010.

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