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Dette non-bancaire et nouvelles formes de désintermédiations financières : tendances pour les moyennes entreprises

Une main tenant un stylo pointant des graphiques financiers
© Lukas via Pexels

L’endettement bancaire et la dette non-bancaire ont progressé à un rythme similaire au cours des dernières années. Mais avec la crise du Covid et la distribution de PGE (prêts garantis par l’État) via les banques ainsi que l'apparition de nouvelles formes de désintermédiation bancaire, les choses changent.

L’endettement bancaire et la dette non-bancaire ont progressé à un rythme similaire au cours des dernières années. Mais avec la crise du Covid et la distribution de PGE (prêts garantis par l’État) via les banques ainsi que l’apparition de nouvelles formes de désintermédiation bancaire, les choses changent.

De plus en plus de financements alternatifs

Depuis le début de la pandémie, les entreprises ont un peu privilégié la dette non-bancaire (obligations, dettes unitranche…), car elles avaient accès aux PGE via les banques, constate Nicolas Hardy, analyste à l’agence de notation Scope Ratings. Le recours croissant à ce type de financement alternatif devrait rester populaire auprès des directeurs financiers. De leur côté, les fonds de dette privée resteront probablement une option privilégiée pour les entreprises de taille moyenne (valorisées entre 100 millions et 1 milliard d’euros) lors des opérations de LBO (rachats d’entreprises avec effet de levier).

« Le produit est maintenant bien établi et a pu être testé par les sociétés », explique Guillaume Chinardet, responsable de la dette privée pour la France chez Ardian, spécialiste des financements privés. « Les avantages de la dette privée devraient à nouveau être appréciés par les différents acteurs du private equity, dans un environnement post-Covid où discuter avec un acteur unique aura une forte valeur. » En effet, lorsque les financements dépassent un certain montant, le prêt est « syndiqué », c’est-à-dire partagé entre plusieurs banques. Il arrive aussi que les financements proviennent de plusieurs acteurs : des fonds privés et une banque, par exemple. 

Dans les secteurs les plus touchés par la pandémie, certaines entreprises devront probablement restructurer leur dette pour éviter les défauts de paiement dans les prochains mois ou années, y compris en passant par des fonds privés. Le sujet agite le monde de la finance. Mais, selon Guillaume Chinardet, ces processus prennent du temps : il est donc trop tôt pour anticiper l’ampleur réelle d’une vague de restructurations financières. 

D’autres opportunités pourraient se présenter pour les fonds si certaines banques se retrouvaient face à de multiples restructurations complexes. « Si les banques décidaient de réduire leur voilure en termes d’octroi de crédit, les entreprises se tourneront encore davantage vers la dette privée, comme en 2007-2008 », prévoit Guillaume Chinardet.

La désintermédiation bancaire évolue

D’autres évolutions sont à prendre en compte : les crypto-monnaies, la blockchain et l’entrée en scène des Bigtech pourraient, selon Denis Beau, premier sous-gouverneur de la Banque de France, conduire à une nouvelle « redistribution des cartes de l’intermédiation financière« .  Ces innovations pourraient notamment impliquer une évolution du « cadre réglementaire pour l’ensemble des activités qui contribueront à l’intermédiation financière », prédit-il. La raison ? Bien que les alternatives aux financements bancaires et leurs évolutions permettent un financement plus diversifié de l’économie et une stabilisation du système financier, elles entraînent certains risques qu’il convient de maîtriser. 

Mélanie Roosen & Géraldine Russell

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