Qu’avez-vous loupé cette semaine ? Voici notre revue de presse hebdomadaire : un concentré de décryptages économie et entreprises !
Économie
En bref
Elles sont 4 et elles sont clés : semi-conducteurs, intelligence artificielle, quantique et biotechs. Elles sont au cœur de la stratégie présentée mardi par la Commission européenne pour sanctuariser la recherche. Et ainsi éviter que des savoirs essentiels pour l’innovation ne tombent entre des mains étrangères – notamment chinoises. Les entreprises, elles, se préoccupent de leur financement. Comment obtenir prêts et investissements dans une période d’inflation où les acteurs financiers se serrent la ceinture ? Le recours à la notation financière se démocratise et permet aux PME qui sautent le pas de faire montre de transparence. Un point crucial pour séduire banques et fonds d’investissement. Mais d’ailleurs, d’où vient l’inflation ? Les autorités françaises ont plusieurs fois déjà pointé du doigt les entreprises, accusées de préserver leurs marges face à des prix en surchauffe. Mais la politique d’endettement massif des États de l’Union européenne est également mise en cause par les économistes.
En détail
- Semi-conducteurs, IA, biotech… L’UE dévoile ses technologies clés à défendre
- La notation financière, un outil efficace et méconnu pour favoriser l’accès des PME aux financements 🔒
- L’inflation ne vient pas de l’égoïsme des entreprises, mais de l’interventionnisme
RSE
En bref
Le président de la Cop28, controversé puisqu’il porte également la casquette de PDG du groupe Abu Dhabi National Oil Company, appelle à une transition énergétique « juste, ordonnée, équitable et responsable ». Selon lui, les compagnies pétrolières et gazières doivent jouer un rôle central dans la décarbonation… tout en continuant à « répondre aux besoins énergétiques » de la population mondiale. Un double discours, qui brouille les signaux à l’heure où les entreprises ont plus que jamais besoin d’être sensibilisées aux enjeux climatiques. Pour intéresser de près les chefs d’entreprise au sujet, certains s’interrogent sur la corrélation possible entre imposition et respect de certains critères ESG. Se pose aussi la question de l’engagement des salariés : un baromètre révèle qu’ils sont 85% à considérer la RSE comme un enjeu majeur… mais seulement 15% à être suffisamment formés au sujet.
En détail
- Le président de la COP28 appelle à une transition énergétique « juste, ordonnée, équitable et responsable »
- Adapter l’impôt des entreprises aux critères ESG : bonne idée ?
- RSE : comment sensibiliser et engager ses collaborateurs ?
Cybersécurité
En bref
8 actions qui peuvent tout changer. À l’occasion du Cybermois d’octobre, Cybermalveillance.gouv.fr a dévoilé une charte comportant 8 actions cyber que les signataires s’engagent à suivre. Nommer un référent en cybersécurité, former les collaborateurs, évaluer le niveau d’exposition… autant d’étapes vers une bonne hygiène cyber qui doivent permettre de mieux protéger les quelque 80 signataires. Avec l’espoir qu’ils seront rapidement plus nombreux. Les experts en cybersécurité ont aussi les yeux ces jours-ci sur le procès de « l’affaire du 8 décembre ». Le dossier de l’accusation repose en effet sur plusieurs faisceaux d’indices que la défense attribue à de simples réflexes de protection cyber. Le procès remettra t-il en cause le droit à la vie privée pour les citoyens ? Autre motif d’inquiétude pour le secteur, l’accord entre l’Europe et les États-Unis sur le transfert des données, jugé par le député Philippe Latombe trop peu protecteur des citoyens européens. Au point qu’il a déposé un recours auprès de la Cour de justice de l’Union européenne pour le faire annuler.
En détail
- Cybersécurité : une charte nationale pour fixer les bonnes pratiques en entreprise
- Affaire du « 8 décembre » : le droit au chiffrement et à la vie privée en procès
- Philippe Latombe : « Avec le Data Privacy Framework, un citoyen européen a moins de droits que le citoyen américain »
Leadership
En bref
Encore un nouveau dirigeant pour Atos ! Dans la tourmente, le groupe a nommé Yves Bernaert en tant que directeur général. Sa mission ? « Mener à bien les prochaines étapes du plan de transformation, et d’accélérer le redressement des activités du groupe », précise le groupe, qui fait face à une levée de boucliers, notamment des politiques, depuis les discussions autour d’une possible cession d’une partie des activités d’Atos à l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky. Autre sujet qui avait animé les débats : le comportement d’Uber vis-à-vis des chauffeurs de taxis. Ceux-ci ont réussi à faire condamner l’entreprise américaine pour « concurrence déloyale ». Autre entreprise qui se trouve dans une situation compliquée, le groupe Casino a de son côté conclu un accord contraignant pour la restructuration de sa dette avec ses principaux créanciers.
En détail
- Yves Bernaert nommé directeur général d’Atos
- Les taxis remportent leur combat contre Uber en justice
- Casino signe un accord contraignant pour la restructuration de sa dette
Investissement
En bref
Encore plus, toujours plus : c’est ce que préconise le FMI en matière d’investissement privé pour parvenir à la neutralité carbone. Pour cela, entreprises et fonds d’investissement vont devoir se mobiliser… pour les pays émergents. Ainsi, 80% des financements nécessaires dans les pays émergents devront être pris en charge par les structures privées, notamment étrangères, car les acteurs domestiques ne seront pas en capacité de couvrir les besoins. Du côté de la Bourse, la cybersécurité pourrait décevoir après avoir été présentée ces derniers mois comme la poule aux œufs d’or. Plusieurs segments restent cependant florissants, comme la gestion de l’identité et la cyberdéfense. Aux investisseurs de faire les bons choix ! L’inflation bouscule aussi les pratiques des gérants de fonds, qui vont devoir augmenter leurs taux d’intérêt sous l’effet conjugué d’une hausse des coûts fixes et de la faiblesse de l’investissement boursier.