Qu’avez-vous loupé cette semaine ? Voici notre revue de presse hebdomadaire : un concentré de décryptages économie et entreprises !
Économie
En bref
L’économie tricolore plie mais ne rompt pas, loin de là. La Banque de France a rassuré entreprises et investisseurs en écartant la perspective d’une récession. Tout juste si l’Hexagone connaît une inflexion de son activité depuis quelques mois. Rien d’alarmant qui pourrait laisser craindre un retournement généralisé de la conjoncture. La rentrée est aussi l’occasion d’un grand dialogue entre gouvernement et organisations syndicales. Et la CGT présente une longue liste de revendications, notamment concernant la politique industrielle. Le syndicat exige ainsi que celle-ci prenne davantage en compte les enjeux environnementaux. Ces derniers sont en effet un levier majeur pour la compétitivité des entreprises françaises, parmi d’autres défis d’ampleur : le recrutement et la rétention des équipes ainsi que le financement de la croissance.
En détail
- Un « ralentissement » de l’activité mais « pas de risque de récession », assure le gouverneur de la Banque de France
- « Raccourcir les délais d’implantation des usines est un non-sens », estime Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT 🔒
- Les nouveaux enjeux de la compétitivité pour les entreprises tricolores
RSE
En bref
S’il n’y avait qu’une seule phrase à retenir cette semaine, c’est peut-être celle prononcée par António Guterres : « L’effondrement climatique a commencé. » C’est un été 2023 qui a battu de tristes records a poussé le secrétaire général de l’Onu à dresser ce constat. Même si, selon lui, « il est encore temps d’éviter le scénario chaotique. » Peut-être, mais comment ? Une nouvelle étude pointe l’incompatibilité entre climat et croissance, soulignant qu’au rythme de croissance actuel, il faudrait plus de 200 ans à certains pays (dont la France) pour atteindre la neutralité carbone. Reste à voir si la feuille de route écologique du gouvernement, qui sera présentée dans les prochains jours par Elisabeth Borne, contredira ces funestes prédictions.
En détail
- L’effondrement climatique a commencé
- Climat et croissance sont incompatibles, constatent des scientifiques
- Planification écologique : la feuille de route sera présentée d’ici deux semaines
Cybersécurité
En bref
La cybersécurité des grands événements sportifs à venir ? « Pas notre problème », répondent les entreprises qui ne contribuent pas directement à leur organisation. Vraiment ? Dans un rapport, l’Anssi bat en brèche cette affirmation en soulignant que ces périodes seront l’occasion pour les pirates de mener des attaques d’ampleur, notamment en remontant la chaîne des fournisseurs. Et que toutes les entreprises tricolores doivent donc se sentir concernées, alors que la Coupe du monde de rugby débute. D’autant que l’Hexagone pourrait bientôt être sous le coup d’attaques prolongées venant de la Chine, au même titre que d’autres pays déjà victimes. Celle-ci mène une stratégie résolument offensive pour espionner les institutions et les entreprises qui se mettraient en travers de son projet de « nouvelles routes de la soie ». Pour faire face à toutes ces menaces, un secteur fort de la cybersécurité est essentiel. Mais pour qu’il prenne toute la place qui lui revient, il lui faudra développer un storytelling le rendant non seulement attractif mais désirable aux yeux des Français. Comme ont réussi à le faire de nombreuses marques dans d’autres secteurs.
En détail
- JO 2024, Coupe du monde de rugby : l’Anssi synthétise les menaces
- Le cyberespionnage, arme de Pékin pour ses « nouvelles routes de la soie » 🔒
- La cybersécurité et son storytelling
Leadership
En bref
Alors qu’Emmanuel Macron annonce vouloir une grande conférence sociale sur les salaires, le président du Medef Patrick Martin rejette l’idée d’indexer les salaires sur l’inflation. Pour lui, cela serait le signe de la négation du dialogue social, et ne permettrait pas d’augmenter les salaires hors contexte inflationniste. Des discussions qui animent toutes les entreprises, y compris celles qui sont dirigées par les familles. À l’occasion du salon Go Entrepreneurs, plusieurs organisations ont livré leurs conseils pour bien gérer un business familial. L’un des mots d’ordre ? Préférer la rentabilité à la croissance ! Un leitmotiv que devraient s’appliquer les start-up françaises ? Alors qu’une vague de départ secoue la French Tech, se pose forcément la question du modèle.
En détail
- Patrick Martin (Medef) rejette toujours toute idée d’indexation des salaires sur l’inflation
- Quatre règles à suivre pour diriger un business familial sans se fâcher
- French Tech : vague de départs de fondateurs 🔒
Investissement
En bref
Le Conseil de stabilité financière (CSF) et l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) devront-ils revoir leur copie ? Ils ont proposé des règles plus strictes afin de doper la résistance et la résilience des fonds d’investissement face aux soubresauts du marché. Mais les gestionnaires d’actifs ont rejeté ces propositions au cours d’une consultation publique sur le sujet, dénonçant « une complexité inutile » et « des coûts plus élevés pour les investisseurs finaux ». De quoi relancer la question de l’adaptation réglementaire et stratégique des fonds à un contexte économique inédit. Face à la hausse des taux, ils sont nombreux à se (re)tourner vers les fonds obligataires pour assurer leurs arrières. D’autres se tournent opportunément vers le financement de projets d’infrastructures, aux côtés d’investisseurs publics. Une façon de sécuriser leurs positions tout en servant l’intérêt général.