Les TPE sont de plus en plus nombreuses à numériser leurs activités. Parmi ces entreprises comptant entre 1 et 9 salariés, la numérisation représente un enjeu prioritaire pour 64% des dirigeants, selon la 3ème édition du baromètre Ifop pour Mastercard. L’adoption de nouvelles habitudes telles que le travail hybride accélère ce basculement. Mais soulève la question importante des mesures de sécurité que prennent ces entreprises pour accompagner ce changement.
Une adoption rapide de solutions simples
Les TPE ont majoritairement pris en compte ce besoin de sécurité. 58% des dirigeants de TPE ont adopté des mesures de cybersécurité. Cela correspond à une augmentation de 9 points depuis l’an dernier. Une évolution 2 fois plus rapide que celle des grandes entreprises sur la même période. Cette agilité est notamment due à leur effectif réduit, leur permettant de s’adapter aux nouvelles contraintes numériques avec facilité.
Les mesures de sécurité adoptées restent néanmoins très simples. Parmi les mesures préventives plébiscitées par les TPE, près de 9 sur 10 consistent en la mise en place d’un antivirus, un pare-feu ou encore en un changement régulier de mot de passe.
Une volonté mitigée
Ces mesures basiques sont aussi les moins coûteuses. Cependant, l’aspect financier n’est pas le frein majeur pour les dirigeants de TPE. Selon le baromètre, parmi les TPE n’ayant mis en place aucune mesure de cybersécurité (42%), le manque de nécessité d’employer ces mesures est exprimé près de 3 fois plus souvent qu’une contrainte budgétaire.
La cyber-sécurisation des TPE dépend donc surtout de la volonté de leur dirigeant d’agir. Pas assez sensibilisés aux risques de cyberattaque, trop de patrons de TPE doivent encore prendre conscience du danger qui les guette. Ces sociétés sont ainsi les principales cibles d’attaques par rançongiciel selon l’ANSSI.