Qu’avez-vous loupé cette semaine ? Voici notre revue de presse hebdomadaire : un concentré de décryptages économie et entreprises !
Économie
En bref
Face à l’inflation, les TPE-PME font le choix de gonfler les salaires. Selon le baromètre du Cercle Perspectives, ces derniers ont augmenté en moyenne de 5,49% entre décembre 2021 et janvier 2023. Une hausse significative, supérieure à l’inflation pour préserver le pouvoir d’achat des salariés. Supérieure aussi à la moyenne des augmentations négociées dans l’ensemble des entreprises (2,8% en 2022 et 1,4% en 2021, selon une note de la Banque de France). Preuve que les TPE-PME jouent le jeu du partage de la valeur. Conséquence directe : de nombreuses entreprises repoussent des projets d’investissements pour se concentrer sur la gestion à court terme de leur trésorerie. Et choisissent d’alléger leurs coûts en se passant de dette bancaire. Un arbitrage qui pourrait les pénaliser à moyen et long termes. À moins qu’elles ne soient sauvées par les intelligences artificielles génératives ? De plus en plus de salariés, mieux formés, utilisent ces outils pour automatiser certaines tâches… et gagner en productivité. Conquises, les entreprises font aussi le choix de développer des outils maison pour ne pas dépendre de moteurs externes et obscurs.
En détail
- TPE-PME : les salaires augmentent plus que l’inflation, les patrons rognent leurs marges
- Les PME lèvent le pied sur l’endettement bancaire 🔒
- De ChatGPT à Midjourney, les intelligences artificielles génératives s’installent dans les entreprises 🔒
RSE
En bref
La question de la communication et du dialogue avec les parties prenantes est essentielle pour une transformation écologique réussie. Veolia et Axa, qui ont pris le parti d’aller bien au-delà du simple rapport RSE annuel, en ont fait l’expérience. À grande échelle, le « verdissement » de l’économie est un processus complexe et parfois difficile à mettre en place. Les entreprises doivent s’engager en amont dans une économie circulaire dans un effort de contrer l’écoblanchiment qui ralentit le progrès vers une économie durable. Enfin, la question de la taxonomie est également un sujet de préoccupation majeur. 7 ONG ont récemment attaqué en justice le label « vert » de l’UE accordé au gaz, remettant en question la pertinence de certaines décisions politiques en matière d’environnement.
En détail
- RSE, climat : comment réinventer le dialogue avec les parties prenantes pour une vraie transformation écologique ?
- Le « verdissement », rêve et mirage d’une économie parfaitement circulaire 🔒
- Taxonomie : sept ONG attaquent en justice le label « vert » de l’UE accordé au gaz
Cybersécurité
En bref
Les problématiques de cybersécurité s’étendent bien au-delà des zones terrestres et se jouent maintenant dans l’espace. Cela a été mis en évidence le 25 avril 2023 avec l’exercice de piratage réussi par Thales sur un satellite de l’ESA. Pouvant perturber le fonctionnement du satellite, l’entreprise démontre la vulnérabilité des systèmes spatiaux aux cyberattaques. Google, pour sa part, a lancé des outils de cybersécurité basés sur l’IA générative. De quoi lui permettre de détecter les menaces avec une approche plus créative pour améliorer la sécurité de ses services. Les Jeux olympiques sont la cible de cyberattaques d’ampleur et la ville de Paris s’y prépare. En effet, elle installera un centre opérationnel à Saint-Denis en partenariat avec Atos dès juin 2023 pour doper sa sécurité lors des Jeux de 2024.
En détail
- Thales a réussi à pirater un satellite de l’ESA dans le cadre d’un exercice
- Google lance, à son tour, des outils de cybersécurité à base d’IA générative
- Paris 2024 : le chantier colossal de la cybersécurité pour découvrir d’éventuelles failles permettant à « un hacker de s’infiltrer »
Leadership
En bref
Montrer l’exemple. Après avoir pris le contrôle de l’entreprise Elior, Daniel Derichebourg en est devenu le PDG. L’occasion de gonfler sa fiche de paie ? Tout l’inverse. Il a annoncé renoncer à sa rémunération fixe pour cette activité afin de donner toutes les chances à l’entreprise, en mauvaise posture, de se redresser. Une attitude responsable qui fait écho aux préoccupations des actionnaires sur la paye des dirigeants. Mais aussi sur le climat, comme en attestent les dernières assemblées générales de grands groupes. Plusieurs investisseurs de BP ont ainsi exigé de voter chaque année sur le respect du plan climat. De quoi faire grincer les dents des dirigeants… qui doivent pourtant ménager leurs actionnaires. Parce que trouver des profils qualifiés pour siéger au conseil d’administration n’est pas si simple. Ces représentants des actionnaires, stratégiques pour les leaders, deviennent rares sur le marché.
En détail
- Devenu PDG d’Elior, Daniel Derichebourg réduit sa rémunération pour « contribuer à l’effort collectif »
- Pour ou contre : le plan climat des entreprises doit-il être voté tous les ans par les actionnaires ? (Lucie Pinson face à Olivier de Guerre) 🔒
- La remise en question des conseils d’administration 🔒
Investissement
En bref
L’État se retrouvera t-il actionnaire d’entreprises dans lesquelles il n’aurait pourtant jamais souhaité investir ? Avec l’échéance des prêts garantis par l’État, c’est l’équation difficile qu’il devra résoudre. Ainsi, l’actionnaire de l’entreprise aéronautique Latécoère conditionne sa survie via un investissement massif à un effacement de 220 millions d’euros de PGE. De quoi forcer l’État à la négociation s’il ne souhaite pas se retrouver à la barre de l’entreprise. D’autant qu’il est déjà actionnaire d’un certain nombre de start-up et PME innovantes par le biais de Bpifrance, devenu omniprésent dans le paysage des fonds d’investissement. Une activité frénétique, y compris dans le fonds de fonds, qui a eu pour effet d’augmenter significativement la taille des fonds de private equity. En matière de fonds de fonds, celui lancé par l’Union européenne pour doper la souveraineté numérique du continent fait grincer des dents. Le premier fonds à en bénéficier est Atomico, dont le siège social est au Royaume-Uni. Un mauvais signal, selon certains acteurs du marché, qui souhaiteraient que les fonds soient réservés à des fonds basés en Europe.