Qu’avez-vous loupé la semaine dernière ? Voici notre revue de presse hebdomadaire : un concentré de décryptages économie et entreprises !
Économie
En bref
L’économiste Nouriel Roubini n’est pas réputé pour son optimisme. Celui qui est surnommé « Dr Doom » (que l’on pourrait traduire par « Docteur Catastrophe » en français), a la faculté de prévoir les crises. Et ce qu’il annonce pour les années à venir n’a rien de réjouissant ! Dans son dernier ouvrage, il identifie 10 mégamenaces qui mettent en péril notre survie. Au programme : catastrophes naturelles, menaces climatiques, crise économique, endettement… L’expert promet aussi de donner des pistes pour y survivre. Du côté de la Bourse, 2022 n’aura pas été de tout repos. Inflation record, flambée des taux d’intérêt, guerre en Ukraine, crise de l’énergie… Autant d’éléments qui ont eu un impact sur les investissements. Fin septembre, le CAC 40 affichait une baisse de plus de 20% par rapport à janvier. Il termine l’année avec un recul de 8,5%. Cependant, les dégâts sont moindres par rapport aux autres indices : le Dax allemand a perdu près de 12% et l’EuroStoxx 50 environ 11%. Qui dit nouvelle année dit nouvelle présidence de l’Union Européenne. En 2023, c’est le gouvernement (conservateur) suédois qui endosse ce rôle. Un mandat qui s’annonce déjà houleux, alors que Paris et Berlin veulent durcir le ton face aux États-Unis et leur « Inflation Reduction Act », dénoncé comme étant un dispositif protectionniste.
En détail
- Nouriel Roubini, «Dr. Doom» : «Nous avançons lentement mais sûrement vers la catastrophe» 🔒
- La bonne résistance de la Bourse face aux turbulences internationales 🔒
- La Suède prend la présidence de l’UE sur fond de tensions commerciales avec Washington
RSE
En bref
Quelques moi après la COP 27, la France peine à faire baisser ses émissions de gaz à effet de serre. En cause : un recours toujours plus important aux énergies fossiles. Dans le collimateur des ONG : le secteur des transports. Un constat qui met en péril l’objectif de neutralité carbone fixé par la France à l’horizon 2050. Les entreprises pourront-elles changer la donne ? Pour rappel, la RSE occupe une place croissante dans la commande publique. 100% des marchés publics devront comporter une clause environnementale d’ici 2025, et de nouvelles normes européennes devraient, à ce titre, voir le jour. C’est pourquoi la Délégation aux entreprises du Sénat a tenu à soumettre aux pouvoirs publics des recommandations afin d’accompagner et favoriser un ensemble de bonnes pratiques RSE au sein des sociétés. De quoi soulager les frustrations des comptables chargés d’auditer les rapports de responsabilité sociale et environnementale des entreprises ? Ceux-ci regrettent notamment le manque d’expertise rencontrée en entreprise sur le sujet.
En détail
- En France, les émissions responsables du réchauffement climatique ne faiblissent pas
- Comment le Sénat veut encourager la RSE des entreprises
- « Les auditeurs RSE souhaitent passer du pur contrôle à une action de conseil » 🔒
Cybersécurité
En bref
Les périodes de fêtes sont souvent l’occasion pour les hackers de s’attaquer aux entreprises. Ransomwares, erreurs humaines, cyberespionnage… Quelles sont les cyberattaques qui ont lieu le plus souvent au moment de Noël ? Nous parlons souvent des cyberattaques dans le milieu professionnel… Mais il ne faut pas oublier que celles-ci ont aussi lieu à l’intérieur des foyers ! La multiplication des objets connectés dans les maisons augmente la surface d’attaque, sans que les utilisateurs ne soient sensibilisés aux risques encourus. Paradoxalement, les jeunes générations semblent moins conscientes des menaces, révèle une étude de Xfinity. Pour lutter contre les cybermenaces, certains préconisent d’utiliser l’intelligence artificielle. Mais pas question d’avancer sans éthique dans ce domaine, alerte l’expert en la matière Jeremy Harroch.
En détail
- Les 12 menaces de cybersécurité de Noël
- Maison connectée et risques de cyberattaque
- « Déployer une intelligence artificielle éthique sera l’enjeu du siècle qui vient » 🔒
Leadership
En bref
Le 1er janvier 2023 marque la hausse du Smic à 1 709 euros brut. Indexé sur l’inflation, il surpasse désormais le revenu mensuel de certains salariés. Un véritable casse-tête pour les patrons qui n’ont, compte tenu de la conjoncture économique actuelle, pas toujours les moyens d’augmenter les salaires. Pour le patron de la CPME Eric Chevée, la situation ne serait que temporaire, et dès qu’ils en trouveront l’opportunité, les patrons devraient « augmenter leurs salariés pour les mettre au-dessus du Smic », prévoit-il. Une « crise des salaires » accentuée par l’effet Covid. En effet, depuis les confinements, les Français auraient perdu leur motivation au travail, indique un sondage de la Fondation Jean Jaurès et de l’Ifop. Pour les chefs d’entreprise, cela demande un réel travail, notamment autour de la quête de sens, plébiscitée par l’ensemble des salariés. Dans cette démarche, les soft skills peuvent se révéler de précieux atouts. Plutôt que de miser sur des outils impersonnels, les leaders vont devoir saisir les caractéristiques individuelles, collectives et environnementales de l’écosystème dans lequel ils évoluent ainsi que des acteurs qui le composent.
En détail
- Hausse du SMIC : ces salariés qui voient leur rémunération rattrapée par le salaire minimum
- Démission silencieuse, télétravail… Quel est le nouveau rapport des Français au travail ?
- Les soft skills pour innover et transformer les organisations
Investissement
En bref
Sale temps pour le M&A français ! Selon Refinitiv, les deals se sont effondrés de presque 50% en 2022, pour tomber à 158 milliards de dollars. Le plus bas montant depuis 2013 ! Goldman Sachs atteint la tête du classement, prenant la première place à BNP Paribas. De l’autre côté de l’Atlantique, on grince aussi des dents. La Silicon Valley souffre de la conjoncture actuelle, qui pousse les investisseurs à se désengager de valeurs jugées risquées. Exit les start-up aux business models controversés, place aux obligations d’État et aux matières premières. Du côté des fonds durables, on assiste à un grand rétropédalage. L’appellation « article 9 », qui est la plus exigeantes pour les fonds verts puisqu’elle implique de détenir exclusivement des actifs « durables », a été abandonnée par bon nombre de sociétés de gestion.