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France-Ukraine : un soutien qui reflète de bonnes relations économiques

Les présidents français et ukrainien en conférence de presse
© Elysée - YouTube

Au-delà des liens diplomatiques qui unissent l’Ukraine à la France, les liens économiques se renforcent depuis plusieurs années. Importations, exportations... Focus sur les échanges commerciaux franco-ukrainiens.

Depuis des années, l’Ukraine se tourne vers l’Europe. En 2014, la « Révolution de la dignité » s’accompagnait d’un changement de pouvoir à Kyiv. La situation a mené à la signature d’un accord d’association entre l’Ukraine et l’Union européenne. Celui-ci est entré en vigueur le 1er septembre 2017. Aujourd’hui, l’Union européenne est le premier partenaire commercial de l’Ukraine.

Cette entente économique se traduit par divers dispositifs. Récemment, dans le cadre de la stratégie « Team Europe » annoncée par l’Union européenne, en soutien à ses partenaires pendant la pandémie, l’Ukraine a par exemple bénéficié de 190 millions d’euros d’aide financière.

L’Union européenne soutient aussi les réformes structurelles du pays. Depuis 2017, elle a mis en place des programmes d’assistance macro-financières à hauteur de plusieurs milliards d’euros. Le 1er février 2022, la Commission européenne a, à ce titre, consacré une aide de 1,2 milliard d’euros à l’Ukraine.

Focus français

La France a établi des relations diplomatiques avec l’Ukraine dès son indépendance, en 1992. Depuis, les deux pays ont signé près de 300 traités et accords pour renforcer leurs relations.

En 2021, le total des échanges commerciaux entre la France et l’Ukraine atteignait 2,1 milliards d’euros (contre 1,6 milliard d’euros en 2020).

Au niveau mondial, la France est le 10ème fournisseur de l’Ukraine. Au niveau européen, elle est le 4ème fournisseur (derrière l’Allemagne, la Pologne et l’Italie). Malgré cela, la France enregistrait une part de marché en baisse en 2021 (2,46% contre 2,7% en 2020).

Côté investissements, le gouvernement estime que la France serait le 6ème investisseur étranger et européen en Ukraine, avec 2% du stock d’IDE (Investissements Directs à l’Étranger).

Ce sont les industries chimiques et cosmétiques qui représentaient la majorité des exportations françaises en Ukraine en 2019 (plus d’un tiers), devant le machinisme agricole, l’industrie des transports et l’industrie pharmaceutique. Côté imports, les deux tiers des importations d’Ukraine concernent les produits agricoles et agroalimentaires.

Enfin, avec près de 160 entreprises françaises employant 30 000 personnes, la France est le premier employeur international, rapporte l’OCDE.

Et côté Russie ?

La posture française va-t-elle impacter les relations économiques entre la France et la Russie ? En 2020, la France était le deuxième pourvoyeur de flux d’IDE (avec 19 milliards d’euros de stock d’IDE en 2020) et les entreprises françaises, avec 156 000 salariées, faisaient de la France le premier employeur étranger.

Cependant, malgré une progression des échanges commerciaux en 2017 et 2018, une baisse s’est fait sentir à partir de 2019 (14 Milliards d’euros, -7%). Un phénomène qui s’explique par le recul des importations, notamment d’hydrocarbures (-24%) qui représentent aux côtés des produits pétroliers raffinés l’essentiel des importations.

Du côté des exportations, le gouvernement note une progression légère en 2019 (5,6 milliards d’euros, +6%) liée à l’augmentation des ventes de produits pharmaceutiques, qui représentent le deuxième poste à l’export après l’aéronautique.

Malgré ces chiffres en augmentation, la Russie n’était « que » le 18ème client à l’export de la France en 2020. Les réels risques concernent plutôt les investissements directs. Les grands groupes français entretiennent un dialogue poussé avec le gouvernement russe via un Conseil économique franco-russe, créé en 2010. À l’occasion de la réunion de ce conseil (qui rassemble, entre autres, les dirigeants d’Air Liquide, Danone, Legrand, Renault, TotalEnergies, Thales, Safran, Saint-Gobain, Sanofi ou encore Vinci) en 2021, Vladimir Poutine avait déclaré souhaiter impliquer les entreprises étrangères voulant investir en Russie dans des projets considérés comme « hautement prioritaires », à l’aide de régimes d’investissement préférentiels. Pour les entreprises déjà impliquées se pose la question du rapatriement des revenus ainsi que de la fragilisation des investissements.

Mélanie Roosen & Géraldine Russell

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