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Covid : les atouts des incubateurs territoriaux

Trois femmes assises sur une chaise en face de la table devant un ordinateur/feuille
© CoWomen

À la faveur de la crise, les incubateurs territoriaux - semi-publics, semi-privés, et soutenus en partie par les collectivités - ont montré une certaine souplesse, notamment dans les dispositifs d'aides aux start-up.

Les entrepreneurs sont les premiers contributeurs au développement des territoires. À l’occasion d’une table ronde organisée par le Medef en 2018, Michel Rousseau, fondateur de la Fondation Concorde, rappelait « qu’aucun territoire n’est perdu tant qu’il y a des entrepreneurs ». Une manière de souligner les liens étroits entre le dynamisme économique des collectivités et les entreprises qui s’y installent. Cela dit, les élus locaux ne mesurent pas toujours l’importance de choyer les entrepreneurs, quand ces derniers ne savent pas toujours comment s’intégrer dans le tissu local. Plusieurs solutions existent pour mettre tout le monde à la page : les CCI, les Medef ou d’autres associations régionales doivent notamment permettre de faciliter le dialogue des deux côtés.

Un autre atout à considérer ? Les incubateurs territoriaux. Mi-publics, mi-privés, ils sont financés en partie par les collectivités.

Des modes de financement différents des incubateurs privés

Lorsque les régions ne sont pas parties prenantes, les incubateurs représentent un coût important pour les start-up. Celles-ci payent en général un forfait, ou accordent des prises de participations à leur capital aux incubateurs, pour être hébergées par ces derniers.

En ce qui concerne les incubateurs territoriaux, c’est différent. Ainsi, directement financé par la Région Hauts de France et la Métropole, l’incubateur Plaine Images, basé à Lille, offre aux start-up qu’il accueille un hébergement et des services entièrement gratuits. Ces porteurs de projets peuvent même solliciter une aide auprès de la Région Hauts de France (le Fonds Régional d’Incubation) pour la prise en charge à 80% de prestations techniques, juridiques ou commerciales, en lien avec le caractère innovant de leur projet, et plafonnée à 15 000 € (25 000 € pour les projets en Deeptech). S’ils justifient d’un niveau de revenus inférieur aux minimas sociaux, ils peuvent également prétendre à une allocation forfaitaire allant jusqu’à 1 000 euros par mois pendant 9 mois maximum.

Des souplesses mises en évidence par la crise

Le fait d’être également soutenus par les collectivités permet aux incubateurs territoriaux de s’adapter dans la difficulté. La crise du Covid a mis en avant la fragilité des entreprises qui n’auraient pas toujours pu s’en sortir sans les aides de l’État. En ce qui concerne les jeunes entreprises, des dispositifs spéciaux ont même été mis à disposition, à l’instar de l’aide « nouvelle entreprise rebond« .

Certaines start-up, malgré les aides reçues, n’ont pas eu d’autres choix que de couper certaines dépenses additionnelles – dont les incubateurs font partie – afin d’assurer leur survie. Pour soutenir les start-up en difficulté, Toulouse Métropole et la Région Occitanie ont décidé d’exonérer de loyers celles qui sont hébergées dans leurs incubateurs. Un dispositif dont a profité Nubbo, situé à Toulouse et soutenu pour moitié par le Conseil régional.

Des expertises qui transcendent les territoires

Grâce à ses partenariats institutionnels (Métropole Européenne de Lille, Région Hauts de France et French Tech Lille), Plaine Images compte aujourd’hui une quarantaine de projets en incubation et reste optimiste sur l’avenir. « L’intégralité de notre programme d’incubation a été maintenu pendant la crise, en basculant du présentiel en distanciel. Bien sûr, les bénéfices de cette phase d’incubation s’en sont trouvés atténués » reconnaît Frédéric Blin, directeur entrepreneuriat à Plaine Images. « Mais le côté positif, c’est que la période a élargi le champ des possibles concernant les experts sollicités sur nos programmes. On ne privilégie plus systématiquement la proximité géographique de l’intervenant et on ne s’interdit plus de solliciter des spécialistes partout dans le monde. » Preuve que l’ancrage local peut rimer avec expertises internationales.

Mélanie Roosen & Géraldine Russell

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