80%. C’est la part que représentent Facebook et Instagram dans les amendes européennes payées en 2022 par des entreprises pour avoir violé le RGPD, selon les données compilées par le site Enforcement Tracker et analysées par atlasVPN. Ainsi, sur les 832 millions d’euros d’amendes infligées l’an dernier, le groupe Meta – qui regroupe notamment les réseaux sociaux Facebook et Instagram – a dû à lui seul s’acquitter de deux pénalités totalisant 670 millions d’euros.
Les deux amendes ont été prononcées par la Commission irlandaise de protection des données. La première et la plus importante (405 millions d’euros) l’a été en raison de dysfonctionnements graves des comptes Instagram ouverts par des enfants : les adresses e-mail et numéros de téléphone de ces comptes étaient diffusés publiquement s’ils utilisaient la fonction de compte professionnel d’Instagram, et leurs profils étaient publics par défaut.
Baisse spectaculaire du montant total des amendes
D’autres entreprises sont davantage respectueuses du RGPD que Meta. Ainsi, le montant total des amendes infligées en Europe au titre du RGPD a connu une chute spectaculaire de plus d’un tiers (-36%) entre 2021 et 2022, passant de 1,3 milliard à 832 millions d’euros. Une baisse à imputer à un plus grand respect des entreprises du RGPD, alors que le nombre d’amendes infligées par les Cnil européennes a lui aussi baissé (438 contre 460 en 2021) mais dans une moindre mesure (-5%).
2023 pourrait bien inverser la tendance. Dès le 4 janvier dernier, la Commission irlandaise infligeait une amende de 390 millions d’euros à une entreprise pour violation du RGPD, un record lors d’un 1er trimestre. Le fautif ? Meta.
