C’est officiel ! Sur proposition d’Elisabeth Borne, Vincent Strubel a été nommé, mercredi 4 janvier, en conseil des Ministres, directeur de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi). Vincent Strubel connaît bien l’Anssi, puisqu’il y a passé 15 ans, dont 5 à la tête de la sous-direction expertise, jusqu’en 2020. Il avait alors quitté l’Anssi mais pas le service public puisqu’il avait pris les rênes de l’Opérateur des systèmes d’information interministériels classifiés (Osiic). Durant près de 3 ans, il a managé 300 collaborateurs afin de superviser les communications classifiées de l’exécutif. « C’est un immense honneur pour moi de revenir à l’Anssi pour en prendre la direction générale. J’ai la grande joie de retrouver des équipes formidables, dont le savoir-faire est unanimement reconnu (…) Nos défis sont nombreux, mais nous saurons les relever avec l’exigence et le sens de l’intérêt général qui caractérisent l’agence depuis sa création », a réagi le nouveau directeur.
Rassembler les acteurs de la cybersécurité
Il remplace Guillaume Poupard, qui avait quitté ses fonctions le 31 décembre après 9 ans à la tête de l’agence spécialisée dans la cybersécurité. Ce dernier a rejoint Docaposte, filiale des activités numériques du groupe La Poste, en tant que directeur général adjoint. Vincent Strubel lui a d’ailleurs rendu un hommage appuyé lors de sa prise de fonctions : « tout le travail accompli ces dernières années a permis à l’agence de s’ouvrir davantage, d’affirmer son savoir-faire et de positionner la France comme un acteur majeur de la cybersécurité en Europe et dans le monde ».
Près de 700 personnes travaillent aujourd’hui à l’Anssi, qui doit sous peu voire ses effectifs être renforcés pour atteindre les 1 000 collaborateurs. Vincent Strubel pourra compter sur cette équipe fournie pour continuer à mener la stratégie française en matière de cybersécurité et rassembler autour de l’Anssi les différents acteurs de la filière. La mise en place de la directive européenne NIS2, mise à jour de la directive sur la cybersécurité baptisée NIS, constituera un premier test pour le nouveau directeur.